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Chine. Gao Zhisheng a peut-être disparu mais n’est pas oublié

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Gao Zhisheng, avocat défenseur des droits humains disparu, est détenu par les services de sécurité de l’État quelque part en Chine depuis plus d’un an. (Photo : Wikipedia, Illustration : Hermann Rohr / Vision Times)
 

Gao Zhisheng, avocat spécialisé dans les droits de la personne, est détenu par les services de sécurité de l’État quelque part en Chine depuis plus d’un an

Gao, 54 ans, aurait été emmené du Shaanxi à Pékin par la police à la mi-août de l’année dernière. C’est la huitième fois en 12 ans que l’appareil d’État fait disparaître le double candidat au prix Nobel de la paix. La première disparition forcée de Gao remonte à 2006.

Son épouse, Geng He, a déclaré à RFA (Radio Free of Asia) que le frère de Gao l’avait cherché et qu’il s’était rendu dans divers services de police où on lui avait très peu renseigné.

« Au cours de l’année écoulée, le frère aîné de Gao a tant fait pour essayer de savoir où se trouvait Gao Zhisheng, mais il n’a pas été en mesure d'obtenir des informations fiables tout ce temps », a déclaré Geng, qui a fui la Chine avec leurs deux enfants en 2009.

« J’ai parlé avec son frère (l’autre jour) et je lui ai demandé s’il y avait des nouvelles, et il a dit non, rien n’avait changé », dit-elle. « Nous n’avons aucune idée d’où il se trouve vraiment. Ils ne nous diront jamais la vérité. »

Geng a révélé que la police intimidait la famille de Gao en Chine.

« Sa famille à Shaanxi dirige une petite entreprise et depuis la disparition de Gao Zhisheng, le gouvernement chinois a imposé des amendes de plus de 200 000 yuans (environ 25 000 euros) à sa famille en les forçant à cesser leur activité pendant dix jours », a-t-elle dit. « Ils traitent sa famille comme des coupable par association. »

Geng a déclaré que sa famille en Chine subissait également des pressions.

« De mon côté, ma famille n’ose plus me contacter et m’ont même demandé de ne pas les appeler. Parmi eux, certains me disent que leurs cartes d’identité ont été confisquées et qu’ils nont pas le droit de quitter la ville », explique Geng. « Ils leur font aussi signer un rapport tous les mois au poste de police. »

Regardez Grace, la fille de Gao, raconter l’histoire de l’arrestation de son père en 2009 et de la séparation de sa famille au Forum dOslo sur la liberté.

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2014

Gao a été libéré de prison en 2014 puis assigné à résidence, où il vivait avec son frère dans la province du Shaanxi avant sa disparition l’année dernière.

Son épouse, Geng, avait dénoncé sur RFA qu’en raison des mauvais traitements qu’il avait subis en prison, il avait perdu de nombreuse dents, mais que les représentants de l’État ne lui permettaient pas de consulter un dentiste ou un médecin. Ces types de restrictions ne l’ont pas empêché d’écrire de nombreux articles sur les droits de l’homme, poursuit Geng.

« J’ai toujours été très émue de lire ces articles quand je les voyais, ou quand ils m’étaient envoyés par des amis », dit-elle.

« Je sentais vraiment qu’il sacrifiait sa vie pour exposer les rouages de l’État chinois, pour exposer des cas de violations des droits de l’homme en Chine. »

Malgré une surveillance constante au Shaanxi, Gao a également réussi à écrire un manuscrit sur ses trois premières années en prison où il a été torturé. D’une manière ou d’une autre, il a réussi à faire sortir son manuscrit de Chine. Il a été publié à Taiwan en 2016.

Comme beaucoup d’avocats des droits de la personne en Chine, Gao avait depuis longtemps gagné la colère des autorités communistes pour avoir fourni une assistance juridique aux plus vulnérables de la Chine, y compris les chrétiens, les pétitionnaires, les victimes de la corruption d’État, et les pratiquants du Falun Gong.

Gao a récemment reçu le prix Shahbaz Bhatti Freedom pour son engagement en faveur de la liberté religieuse et des droits de l’homme en Chine. Il a été remis à son épouse lors d’une cérémonie de remise de prix qui s’est tenue en Californie le 29 août.

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