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Univers. Reliques d’une civilisation perdue

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Les figurines en pierre découvertes à Porto Rico pourraient dévoiler l’existence d’une civilisation perdue. (Image : Wikimedia)
 

Un ensemble de figurines, découvertes au 19ème siècle, suscite à présent un intérêt profond. Les chercheurs de Porto Rico qui ont étudié ces figurines de pierre affirment que ces sculptures évoquent un langage mystérieux, suggérant l’existence d’une civilisation perdue.

Civilisation perdue

Les 800 statuettes en pierre ont été déterrées vers 1870 par un moine nommé José Maria Nazario. Ces figurines avaient été gardées pendant des générations par une seule famille. Avant de mourir, la dernière survivante de cette famille lui a révélé l’endroit où étaient enterrées les statuettes. Le moine a noté ses instructions et s’est rendu dans les forêts profondes de Porto Rico à la recherche des figurines. Au début, Nazario a pensé que les figurines avaient pu être fabriquées par les 10 tribus perdues d’Israël. Cependant, cette théorie a été rejetée et beaucoup de chercheurs ont estimé que ces statuettes étaient fausses.

En 2001, Reniel Rodríguez Ramos, un professeur portoricain s’est intéressé aux objets en pierre et a commencé à les étudier. Il a effectué une analyse matérielle des figurines et a conclu que les objets avaient été fabriqués au XIVe siècle, apportant même la preuve que certains d’entre eux avaient été recouverts de peinture rouge et d’or. Selon lui, les figurines en pierre ont été utilisées pour un rituel par une civilisation perdue de Porto Rico.

Le Dr. Iris Groman-Yaroslavsky, qui a aidé Ramos dans ses recherches, a déclaré dans un communiqué (9News) : « À ce jour, nous n’avons trouvé aucun objet d’art en pierre sculpté similaire provenant de cette région d’Amérique. C’est pourquoi de nombreux chercheurs ont supposé qu’ils devaient être faux… Cependant, les tests au microscope que nous avons effectués montrent sans l’ombre d’un doute que les pierres ont été sculptées il y a environ 600 ans… Au microscope, nous pouvons voir l’érosion des pierres et la patine brun-gris que l’on trouve généralement lorsque des objets ont été enterrés ou exposés aux ravages de la nature pendant de longues périodes. »

 

Sur certaines figurines il y avait de l'or, provenant probablement des réserves d'or de la région. (Image: Wikimedia / GNU FDL)
Sur certaines figurines il y avait de l’or, provenant probablement des réserves d’or de la région. (Image : Wikimedia / GNU FDL)
 

Les statuettes en pierre sont censées avoir été fabriquées à partir d’un objet qui était à l’origine de couleur noir verdâtre. Les chercheurs n’ont trouvé aucune trace de manipulation sur les figurines. Les marques de fabrication sur les objets indiquent que des outils de ciselage spécialisés ont été employés. L’utilisation d’or et de peinture rouge prouve que les articles ont été produits localement car la région est connue pour ses mines d’ocre et d’or. En ce qui concerne la sculpture, les chercheurs ne sont pas certains des origines. Certains ont émis l’hypothèse que c’était peut-être un système d’écriture pratiqué par une civilisation précolombienne portoricaine. Quelques experts ont trouvé des similitudes avec les systèmes d’écriture sumériens et phéniciens.

Le peuple Taïno

Avant l’arrivée de Christophe Colomb, la civilisation des indiens Taïnos s’était développée à Porto Rico. Originaires d’Amérique du Sud, les Taïnos vivaient en clans dans des villages, sous l’autorité d’un chef. Ils possédaient peu de connaissances en agriculture, mais ils savaient cultiver le manioc, l’ananas et les patates douces.

 

Après la conquête espagnole, Porto Rico est devenue une société multiraciale composée des peuples taïno, européens et africains. (Image: Pixabay)
Après la conquête espagnole, Porto Rico est devenue une société multiraciale composée des peuples taïno, européens et africains. (Image : Pixabay)
 

Après l’arrivée des Espagnols, la population taïno a chuté. Certains ont été tués lors de conquêtes et pris comme esclaves. En 1518 et 1519, une épidémie de variole balaya Porto Rico et décima environ 90% des Taïnos. Les rescapés ont épousé des européens et des africains nouvellement arrivés, jetant ainsi les bases de la société portoricaine actuelle.

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