Le 25 avril 1999, certains pratiquants de Falun Gong se sont rendus au Bureau Central des Plaintes de Pékin pour faire appel de la situation, ce qui, à l’époque, a surpris les médias chinois et étrangers. Cela fut qualifié de « Manifestation la plus importante, la plus rationnelle, la plus pacifique et la plus réussie de l’Histoire des manifestations de Chine ». Cette manifestation, est également appelée événement de Zhongnanhai.
À l’époque, le bureau de Zhongban, l’Administration d’État des lettres et des visites et le Bureau municipal de sécurité publique de Pékin publièrent un « avis » concernant la Manifestation Pacifique, dans lequel il était indiqué que les manifestants s’étaient « rassemblés » autour de Zhongnanhai.
Le 28 avril 1999, cette « annonce » fut publiée dans tous les journaux de Pékin. À la mi-juillet, le ministère des Affaires civiles déclara que le Falun Gong était une organisation illégale et désormais interdite.
Le 13 août 1999, un article publié dans le Quotidien du Peuple, transforma la Manifestation Pacifique du 25 avril 1999, en « siège de Zhongnanhai par des pratiquants de Falun Gong ». Plus d’un an plus tard, le 7 janvier 2001, l’article du Quotidien du Peuple amplifia l’événement avec la notion de « coup de force de Zhongnanhai ».
Le journal passa comme par magie de : « Manifestation Pacifique » à « siège » puis, « coup de force », en moins de quatre mois (du 28 avril au 13 août). Ainsi, ce journal transforma l’événement de « faire appel » en « coup de force à Zhongnanhai » pour renverser le gouvernement. Mais quels étaient donc les faits en réalité ?
Maintenant que plus de 20 ans se sont écoulés, revenons sur les faits historiques du 25 avril 1999 et voyons ce que la population, les médias chinois et étrangers en disent.
Les origines de la Manifestation Pacifique du 25 avril
L’Appel du 25 avril fut lancé à la suite d’un article mensonger rédigé sur le Falun Gong dans un magazine de Tianjin.
Des pratiquants de Falun Gong de Tianjin avaient demandé, alors, au magazine d’apporter des rectifications dans cet article. Mais suite à cette demande, des dizaines de pratiquants de Falun Gong de Tianjin furent passés à tabac et placés en détention par la police entre le 19 et le 23 avril 1999. Lorsque d’autres pratiquants allèrent voir ce qui se passait, il leur fut répondu : « Si quelqu’un veut en référer au Comité Central de Pékin, et bien qu’il le fasse ! »
« Lorsque nous sommes arrivés à Zhongnanhai, à 8 heures du matin, nous avons vu beaucoup de gens qui se tenaient déjà sur les trottoirs, et d’un seul coup d’œil, nous avons su qu’ils pratiquaient le Falun Gong », a déclaré le Dr Xie Weiguo. (Image : minghui.com)
Lorsque la nouvelle tomba, les pratiquants de Falun Gong de plusieurs villes et provinces voisines furent tellement surpris qu’ils firent une série d’appels à Zhongnanhai.
Ils vinrent tranquillement, attendant silencieusement
Le Dr Xie Weiguo vit, aujourd’hui, au Royaume-Uni. Il était alors étudiant de troisième cycle à l’Université de Tsinghua et se souvient de la situation. « Le 25 avril 1999, je me suis rendu au village de Tsinghua pour pratiquer à 5h55 du matin, comme d’habitude. Lorsque j’ai appris que la police de Tianjin avait arrêté illégalement des pratiquants de Falun Gong, j’ai décidé de faire appel et je suis monté à vélo avec plusieurs autres étudiants de Tsinghua pour me rendre directement au bureau des plaintes de Zhongnanhai.
Lorsque nous sommes arrivés à Zhongnanhai, à 8 heures du matin, nous avons vu beaucoup de gens qui se tenaient déjà sur les trottoirs, et d’un seul coup d’œil, nous avons su qu’ils pratiquaient le Falun Gong. Comme nous venions d’endroits totalement différents, nombre de pratiquants autour de nous ne se connaissaient pas. Nous ne parlions pas et tout le monde lisait son livre en silence ».
Les officiers de police ont-ils manipulé le « siège » de Zhongnanhai ?
Alors que la foule se rassemblait, les policiers commencèrent à guider la foule des pratiquants de Falun Gong : certains furent dirigés vers la droite et d’autres vers la gauche, encerclant ainsi le bâtiment central officiel de Zhongnanhai.
D’après une personne présente le 25 avril 1999 qui avait témoigné sur Minghui.com, « Nous nous sommes rendus à un endroit désigné par la police pour nous asseoir, et juste après avoir lu quelques pages de notre livre, plusieurs policiers sont venus et ont crié " Debout ! Levez-vous ! Suivez-nous devant l’enceinte là où le chef vous recevra. " Nous avons donc suivi la police du sud au nord. Après avoir marché moins de 200 mètres, nous avons vu des pratiquants arriver du nord au sud, également menés par plusieurs policiers, sur le côté opposé.
Lorsque les deux groupes de pratiquants se sont rejoints, on nous a demandé de nous asseoir là où nous étions... À ce moment-là, nous avons eu l’impression que la police ne faisait qu’un travail d’évacuation ordinaire, alors nous nous sommes installés aux places qu’ils avaient aménagées. Quand nous nous sommes levés, nous avons tous pris l’initiative de laisser des chemins aveugles, afin de ne pas causer de problèmes au peuple ou au gouvernement ».
Selon le souvenir d’un policier impliqué dans la mission, le matin du 25 avril 1999, des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong arrivaient dans le centre ville de tous côtés. Au début, la police les interceptait à différents carrefours menant à la place Tienanmen, mais plus tard, la police ouvrait la voie et détournait les gens vers Zhongnanhai, ce qui finalement a conduit au « soit-disant siège de Zhongnanhai », qui fut en fait, organisé par la police comme un « siège ».
Zhu Rongji les conduisit dans Zhongnanhai
Plus tard, le Premier ministre Zhu Rongji choisit trois pratiquants pour les emmener à Zhongnanhai afin de comprendre pourquoi ils faisaient appel.
M. Shi Caitong, un pratiquant de Falun Gong vivant actuellement à New York, étudiait à cette époque, en tant que doctorant à l’Académie chinoise des sciences. Il se souvient du jour où le Premier ministre Zhu Rongji l’a emmené dans Zhongnanhai.
« Le 25 avril 1999, à 7h30, je suis arrivé par l’entrée nord de la rue Fuyou. Il y avait de nombreux pratiquants debout des deux côtés dans les rues voisines et dans les quartiers. Tout le monde était debout ou assis, et certains tenaient des livres à la main et lisaient. Il y avait beaucoup de monde, mais il n’y avait, ni trafic, ni clameur, et l’ordre était de rigueur.
Comme c’était la première fois que je venais ici, je ne savais même pas où se trouvait la porte du Bureau Central pour faire appel du Conseil d’État. Il était un peu plus de huit heures, et je m’avançais, quand soudain des applaudissements clairs mais denses ont retenti dans la foule derrière moi : cela semblait surprenant dans le calme du petit matin. Je me suis retourné. Le Premier ministre Zhu Rongji et quelques membres du personnel sortaient par la porte opposée (il s’est avéré que je venais de passer la porte ouest de Zhongnanhai). Ils se sont approchés de nous.
Le Premier ministre Zhu Rongji, qui avait probablement appris que les pratiquants de Falun Gong faisaient appel, a demandé à haute voix : " Que faites-vous ici ? Qui vous a dit de venir ? ". Beaucoup de pratiquants qui se tenaient devant lui venaient de la campagne et la plupart ne faisait pas de bruit. " Vous avez la liberté de croyance religieuse ! ", a-t-il poursuivi.
" Nous sommes des pratiquants de Falun Gong, nous sommes venus pour éclaircir la situation. ", a répondu un pratiquant. " Si vous avez des questions, vous envoyez un représentant et nous pourrons en parler". Le Premier ministre a fait une pause, puis il a précisé : " Je ne peux pas parler avec autant de personnes ! "
Zhu Rongji a demandé aux représentants de relater les faits. Mais chaque pratiquant de Falun Gong était venu de son propre chef, et la plupart d’entre eux ne se connaissaient pas, et n’avaient jamais pensé à élire de représentants. " Avez-vous un représentant ? Lequel d’entre vous est le représentant ? ", a-t-il demandé à nouveau. À ce moment-là, j’étais à seulement deux mètres du Premier ministre. " Premier ministre Zhu, je peux y aller ". Je me suis d’abord, parmi la foule, porté volontaire pour venir le rencontrer. " Qui d’autre ? ", a demandé Zhu Rongji. " Moi ! ", " Moi ! ", " Et moi ! ". Chacun des pratiquants a voulu y aller et présenter la situation.
" Il ne peut pas y avoir trop de personnes ", a indiqué Zhu Rongji. Il a retenu trois personnes parmi les pratiquants qui se sont présentés les premiers. Il a fait demi-tour et nous a conduits vers la porte ouest. En marchant, il a demandé à haute voix : " N’ai-je pas donné des instructions pour la situation que vous avez décrite " ? »
Ils partirent en silence, ne laissant aucun papier sur le sol
Enfin, dans la soirée, le Premier ministre Zhu Rongji demanda à la police de Tianjin de libérer les personnes qui avaient été arrêtées et réitéra la politique de l’État de ne pas interférer avec la population dans son effort d’exprimer son opinion. Les pratiquants de Falun Gong, attendant tranquillement des nouvelles, firent leurs bagages et partirent calmement.
M. Shi Caitong déclara qu’à cette époque, le Premier ministre Zhu Rongji avait envoyé les responsables du Bureau central des Appels, du ministère de la Sécurité publique, du ministère de la Sécurité d’État et du Bureau général du Conseil d’État pour entendre notre opinion sur la situation. Dans la soirée, la police de Tianjin avait libéré ces personnes arrêtées. Une fois l’incident résolu, les pratiquants partirent en silence, à 22 heures, ce soir-là.
M. Xie Weiguo, un étudiant diplômé de l’université de Tsinghua, avait également évoqué leur situation dans le quartier. « Dans la soirée, nous avons appris que le Premier ministre Zhu Rongji s’occuperait correctement de l’arrestation illégale des pratiquants par la police de Tianjin. Alors, nous avons ramassé les déchets autour de nous (y compris les mégots de cigarettes que la police avait jetés sur la route) et sommes rentrés chez nous ».
M. Xie Weiguo déclara qu’une femme policière qui se trouvait là était très émue et avait dit qu’elle n’avait jamais vu un manifestant se comporter de cette manière. Ainsi, des dizaines de milliers de personnes étaient là depuis plus de 10 heures et le sol était propre après leur départ.
« Tout le monde était debout ou assis, et certains tenaient des livres à la main et lisaient. Il y avait beaucoup de monde, mais il n’y avait ni trafic, ni clameur, et l’ordre était de rigueur », a déclaré M. Shi Caitong. (Image : minghui.com)
De nombreux piétons s’arrêtèrent pour s’exclamer : « Il y a encore de l’espoir pour la Chine ! » De nombreux habitants du quartier déclarèrent : « Nous avons vécu ici toute notre vie, et nous avons vu toutes sortes de gens, pleurant, criant, faisant du bruit, se battant et se presser, mais nous n’ avons jamais vu cela. Pour avoir assistés à une scène comme celle-ci, nous pouvons dire que tout n’est pas perdu ».
La police se prépara et tout se termina pacifiquement
Cependant, la police semblait être prête, non seulement de nombreux policiers étaient présents, mais il y avait aussi des camionnettes avec des caméras à bord qui faisaient constamment la navette sur la route afin de prendre des photos. Cette dernière Manifestation Pacifique, qui rassemblait des dizaines de milliers de personnes, se termina pacifiquement, sans aucune provocation, ni débordement.
Selon la description des pratiquants de Falun Gong qui étaient présents sur les lieux à ce moment-là, le jour du 25 avril 1999, des camionnettes munies de caméras de la police armée de la sécurité publique, continuaient à sillonner la rue Fuyou, prenant des photos et des vidéos. La sécurité publique et la police armée filmèrent officiellement, mais aussi officieusement habillés en civil. Certains de ces civils s’étaient même infiltrés dans les rangs des pratiquants de Falun Gong, et chaque fois qu’ils entendaient quelqu’un dire quelque chose, ils venaient l’écouter.
Un voisin, médecin, d’un pratiquant travaillait dans un hôpital de Pékin. Il rapporta le lendemain que leur hôpital avait reçu en urgence, pour ordre de la police armée de réquisition temporaire, de libérer toutes les salles avant le dîner, et qu’un grand nombre de fournitures médicales avait été préparé. Il précisa qu’il y avait un état d’urgence, et que plusieurs hôpitaux avaient reçu aussi de tels ordres, la veille. Ils devaient se tenir prêts pour remplir cet état d’urgence. En fait, l’ensemble des forces de police du Bureau de la sécurité nationale, du Bureau de la sécurité publique avait été déployé dans tous les commissariats de Pékin et des environs.
Malgré les forces de police de sécurité publique armée, aucune mesure répressive ne put être prise. Le United Evening News du 30 avril 1999 décrivit ceci : « Il est difficile d’imaginer que la veille du dixième anniversaire du mouvement pro-démocratie du 4 juin, ce ne sont pas de jeunes étudiants réclamant la Démocratie et les Droits de l’Homme qui ont encerclé Zhongnanhai, mais des dizaines de milliers de disciples du " Falun Gong " qui pratiquent le Qigong ».
Ce groupe de pratiquants du Falun Gong ne demandait aux autorités communistes chinoises aucune réforme institutionnelle de haut niveau, mais seulement un « statut juridique » et un « environnement serein pour la pratique du Qigong ».
Ils s’assirent pacifiquement, n’engagèrent aucune confrontation ou provocation contre une quelconque autorité, ce qui entraîna une incapacité totale de la police de sécurité publique armée à réprimer cette manifestation.
L’Appel du 25 avril 1999 : Surprise et inquiétude au niveau national et international
À l’époque, cet événement très spécial en Chine, attira l’attention et les reportages tant dans le pays même, qu’à l’étranger.
Le 26 avril 1999, Lin Baoqing, correspondant de l’Associated Press à Washington, rapporta que des membres de Falun Gong s’étaient rassemblés pacifiquement aux États-Unis et que le Département d’État américain avait déclaré que les États-Unis se réjouissaient du fait que les habitants de la Chine continentale puissent exercer leur liberté d’expression et de réunion pacifique, reconnues au niveau international. Le Département d’État américain nota également que la retenue des autorités de Pékin et la promesse d’une rencontre par les responsables du Département d’État communiste chinois avaient permis de mettre fin à la manifestation de manière pacifique et rapide.
Le Département d’État américain souligna aussi que le Conseil d’État du Parti communiste chinois avait publié, le jour même, une déclaration aux médias occidentaux indiquant que le gouvernement n’avait jamais interdit les activités de Qigong et que les opinions « divergentes » devaient être résolues par les canaux appropriés.
Le même jour, The Associated Press (Mainland News Center/Taipei Report) mentionna également que la Table ronde des Organisations pro-démocratiques de Chine (ORO), un groupe d’organisations pro-démocratiques de Chine continentale vivant à l’étranger, avait publié, le jour précédent, une déclaration défendant l’attitude du Premier ministre communiste chinois Zhu Rongji dans le traitement de l’Appel de masse du « Falun Gong » à Pékin.
La déclaration précisait qu’il n’y avait pas de contradiction entre la demande du Parti communiste chinois (PCC) pour le maintien de la stabilité sociale et la demande du peuple pour sa liberté de croyances. La cause profonde de l’incident du « Falun Gong » réside dans la politique religieuse du PCC, dominée par l’idée que le gouvernement veut contrôler la religion, empêcher le développement et la croissance normale de la religion civile et la crainte que la religion ne menace le régime du PCC. Cela met le gouvernement et le peuple en désaccord, et appelle les autorités communistes chinoises à changer leur politique religieuse, à répondre aux demandes du peuple et à orienter la religion comme une force saine et stabilisatrice dans la société.
En raison de cet incident, les principaux médias du monde commencèrent à se focaliser sur le Falun Gong. Le New York Times, Time Asia et d’autres médias interviewèrent M. Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong, et d’autres médias internationaux rapportèrent et publièrent des interviews.
« Quand nous nous sommes levés, nous avons tous pris l’initiative de laisser des chemins aveugles, afin de ne causer aucun problème au peuple ou au gouvernement », rapporte un témoin. (Image : Minghui.com)
Cela surprit, à la fois, les Chinois et les étrangers. On appela cet événement du 25 avril 1999 : « la plus grande, la plus rationnelle, la plus pacifique et la plus réussie des manifestations de toute l’Histoire de Chine », et ce, grâce aux 10 000 personnes présentes, qui n’étaient autres que les pratiquants de Falun Gong. La communauté internationale fit remarquer que la rationalité pacifique dont les deux parties avaient fait preuve lors de l’incident était sans précédent dans l’Histoire de la Chine.
L’Appel pour la Paix fut transformé en « siège de Zhongnanhai »
Cependant, selon plusieurs documents officiels divulgués par le PCC, dans la nuit du 25 avril 1999, Jiang Zemin écrivit une lettre au Comité permanent du Politburo ainsi qu’à d’autres dirigeants concernés, accusant des « cerveaux en coulisses » de « planifier et diriger » le dossier d’appel. (Extrait du document top secret : Circulaire du Bureau général du Comité central du PCC sur la publication de la lettre du camarade Jiang Zemin au Comité permanent du Politburo et autres camarades dirigeants concernés, n° 14 [1999], publiée par le Bureau central du Comité central du PCC)
Le 7 juin 1999, Jiang Zemin s’adressa à une réunion du Politburo central, affirmant que « la question du Falun Gong avait un fond politique et social profond et même un contexte international complexe ». Et que « C’était l’événement le plus grave depuis cette tempête politique de 1989 ». Le document a été communiqué secrètement au sein du PCC le 13 juin (top secret, Circulaire du bureau général du Comité central du PCC sur la publication du discours du camarade Jiang Zemin lors de la réunion du bureau politique du Comité central du PCC sur le traitement et la résolution du problème du Falun Gong, publiée par le bureau central du PCC le [1999] XXX).
Immédiatement après que Jiang Zemin ait officiellement annoncé sa décision d’interdire le Falun Gong lors d’une réunion de haut niveau le 19 juillet 1999, des arrestations de pratiquants du Falun Gong furent lancées dans tout le pays, dès le 20 juillet 1999.
La Manifestation Pacifique de dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong devint alors : Le « Siège de Zhongnanhai » des pratiquants de Falun Gong dans un article du Quotidien du Peuple le 13 août 1999.
Traduit par Charlotte Clémence
Source : https://www.secretchina.com/news/gb/2020/04/24/927018.html
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.