Depuis que les récentes négociations entre les États-Unis et la Chine n’ont pas réussi à mettre un terme à la guerre commerciale entre ces deux pays, les experts économiques craignent que ce conflit ne dure plus longtemps que prévu.
Après ces négociations, l’Amérique a augmenté jusqu’à 25 % les tarifs douaniers sur les importations chinoises d’une valeur de 200 milliards de dollars. Dans le même temps, la Chine a annoncé qu’elle augmenterait les droits de douane sur les marchandises américaines d’une valeur de 60 milliards de dollars. Toutefois, Pékin semble être à court d’options quand il s’agit d’imposition des tarifs douaniers sur les produits américains, car le commerce entre les deux pays est fortement orienté vers le marché américain et la Chine a beaucoup plus à perdre.
Pas d’accord commercial
L’obstacle à l’accord commercial entre les deux pays serait l’attitude de la Chine à l’égard du respect de ses engagements. Auparavant, Pékin avait accepté de mettre en œuvre une série de mesures conformément aux exigences américaines, notamment des réformes du marché qui faciliteraient l’investissement étranger, des mesures efficaces contre le vol de la propriété intellectuelle, la fin des subventions gouvernementales aux entreprises chinoises, etc. Cependant, toutes ces promesses ne se sont pas matérialisées en actions concrètes.
Au cours de multiples échanges avec leurs homologues chinois, les responsables américains se sont rendu compte qu’ils s’étaient fait duper et ont insisté sur le fait que tout accord doit être strictement appliqué. «La Chine triche depuis beaucoup trop longtemps… Aujourd’hui est le moment d’obtenir le bon accord commercial avec la Chine», a déclaré Kevin Brady, membre du Comité des voies et moyens du Congrès américain.
La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis pourrait durer plus longtemps que prévu. (Image : Jane Wittoeck via flickr CC BY 2.0)
Pour exercer une pression supplémentaire sur le régime chinois, Donald Trump a annoncé que son gouvernement envisageait d’imposer des droits de douane sur les importations chinoises supplémentaires d’une valeur de 300 milliards de dollars. Si la Chine ne parvient pas à un accord mutuellement avantageux dans les prochaines semaines, les nouveaux tarifs devraient entrer en vigueur en juin ou juillet. Trump semble avoir compris que la seule façon d’amener les communistes chinois à accepter d’équilibrer les relations commerciales américano-chinoises est de s’en prendre sans pitié à leurs intérêts économiques.
« Je sais que le président Trump ne fera pas marche arrière. On peut en être sûr. Il ne fera pas marche arrière. Il comprend exactement ce qui est en jeu… Si les Chinois l’emportent – le Parti communiste chinois l’emporte dans ses efforts visant à saper l’industrie, l’agriculture et l’économie américaines – alors tout ce que nous savons, apprécions et chérissons deviendra un artefact de l’histoire », a expliqué Curtis Ellis, conseiller politique principal de America First Policies, dans une interview accordée à Epoch Times.
Les sociétés étrangères quittent la Chine
Plusieurs sociétés ont commencé à retirer de la Chine leurs unités de production. Afin d’éviter une augmentation des tarifs sur le marché américain, Ricoh, une société japonaise d’électronique, transférera la production d’imprimantes à destination des États-Unis de son usine chinoise vers une usine en Thaïlande. Une autre entreprise japonaise, Sumitomo Heavy Industries, a transféré la fabrication de certains composants de machines de son usine chinoise au Japon. Kobe Steel envisage de déplacer la production de composants à destination des États-Unis vers des pays comme la Thaïlande, le Japon et les États-Unis.
Donald Trump ne veut pas faire marche arrière. (Image : Gage Skidmore / flickr / CC BY-SA 2.0)
«Les conséquences à moyen et long terme pour les chaînes d’approvisionnement sont gravement sous-estimées. Je serais très inquiet à la place de la Chine», a souligné Robert Lawrence, chercheur principal au Peterson Institute for International Economics.
L’Inde devient rapidement une alternative prometteuse pour les entreprises qui souhaitent quitter la Chine. Wistron, une entreprise taïwanaise qui assemble des iPhone, a récemment reçu l’approbation du gouvernement indien pour la construction d’une usine à 710 millions de dollars en Inde. Samsung a prévu un investissement de 356 millions de dollars en Inde pour la construction de deux usines de fabrication de piles et d’écrans pour ses téléphones.
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