Les États-Unis mettent fin à trois accords bilatéraux avec Hong Kong suite à la loi de sécurité nationale
Le Département d’État américain a notifié aux autorités de Hong Kong la suspension ou la résiliation des accords bilatéraux concernant l’extradition et les exonérations fiscales après que la Chine a imposé sa loi de sécurité nationale de grande envergure à l’ancienne colonie britannique.
Dans un communiqué publié le 19 août, Le Département d’État américain a déclaré que les accords résiliés couvraient « 1) la remise des délinquants en fuite, 2) le transfert des personnes condamnées, 3) les exonérations fiscales réciproques sur les revenus tirés de l’exploitation internationale des navires ». « Ces mesures soulignent notre profonde inquiétude concernant la décision de Pékin d’imposer la loi de sécurité nationale, qui tend à écraser les libertés du peuple de Hong Kong », a déclaré la porte-parole du Département d’État, Morgan Ortagus.
Les accords conclus portaient sur 1)la remise des délinquants fugitifs, 2)le transfert des personnes condamnées et 3)les exonérations fiscales réciproques sur les revenus tirés de l’exploitation internationale des navires. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Morgan Ortagus a pointé les « mesures drastiques pour éroder le haut degré d’autonomie que Pékin lui-même a promis au Royaume-Uni et au peuple de Hong Kong pendant 50 ans dans le cadre de la déclaration conjointe sino-britannique enregistrée par l’ONU ».
Cette déclaration, qui promettait « un pays, deux systèmes », a été minée par la loi de sécurité nationale adoptée par Pékin. Elle a considérablement réduit les libertés et les oppositions politiques, en particulier le mouvement pro-démocratie florissant.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays occidentaux ont condamné la Chine pour avoir imposé cette loi, qui criminalise des actes qui, selon le régime chinois, menacent la sécurité nationale de la Chine, mais aussi pour être revenue sur les accords du 1er juillet 1997 qui octroyaient à Hong Kong 50 ans d’autonomie : ce sont les accords de la Loi fondamentale de la région administrative spéciale de Hong Kong passés au moment de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, par la Grande-Bretagne. Les activistes, de leur côté, affirment que Pékin utilisera cette loi pour cibler ses détracteurs dans la ville.
La fin de ces accords bilatéraux Hong Kong États-Unis fait suite à l’ordre du président Trump, le mois dernier, de mettre fin au statut spécial de Hong Kong en vertu de la loi américaine. Cette action est menée à l’encontre de la Chine, pour montrer l’opposition des États-Unis à ce que le président Trump a qualifié d’« actions oppressives » contre le peuple de Hong Kong.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays occidentaux ont condamné la Chine pour avoir imposé cette loi, qui criminalise des actes qui, selon le régime chinois, menacent la sécurité nationale de la Chine. (Image : Capture d’écran / YouTube)
L’administration Trump a déjà pris plusieurs mesures pour sanctionner la Chine sur la façon dont elle considère Hong Kong et les manifestants qui s’y trouvent. Ainsi elle a condamné 11 personnes, dont Carrie Lam, le leader politique de Hong Kong, au début de ce mois, pour avoir restreint la liberté d’expression ou de rassemblement des personnes à Hong Kong en vertu d’une loi qui a été signée après l’imposition de la loi sur la sécurité nationale.
Traduit par Fetty Adler
Version en anglais : US Ends 3 Bilateral Agreements With Hong Kong Over National Security Law
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.