Beaucoup de gens pensent que le ralentissement économique provoqué par l’épidémie de coronavirus va bientôt s’atténuer, une fois que les mesures de confinement seront levées. Ce n’est malheureusement pas le cas. Il pourrait falloir au moins deux ans, voire plus, pour que l’économie mondiale retrouve son niveau de croissance d’avant l’apparition du coronavirus. D’ici là, il faudra probablement beaucoup de temps pour récupérer tout ce qui a été perdu au cours de ces derniers mois. Voici trois points qui soulignent la gravité de la crise financière provoquée par l’épidémie de Covid-19.
1. Les prévisions du PIB
Un récent rapport du Fonds monétaire international (FMI) prévoit une contraction du PIB (Produit Intérieur Brut) mondial de 3 % en 2020. Dans le même temps, les États-Unis devraient subir une baisse de 5,95 % cette année, suivie d’une croissance de 4,7 % en 2021. Une étude de Bloomberg a montré que l’économie américaine se contractera de 3,3 % en 2020, soit plus du double de la contraction mondiale de 1,5 %. Même en 2021 et 2022, la croissance américaine devrait rester à la traîne.
Gardons à l’esprit qu’il s’agit là d’estimations en fonction des conditions actuelles. Si la situation du coronavirus n’est pas résolue rapidement, les prévisions seront révisées à la baisse. « Il est très probable que cette année, l’économie mondiale connaîtra sa pire récession depuis la Grande Dépression, surpassant celle observée lors de la crise financière mondiale il y a dix ans... Le Grand confinement, comme on pourrait l’appeler, devrait réduire considérablement la croissance mondiale », a écrit Gita Gopinath, économiste en chef du FMI, comme l’a rapporté The Epoch Times.
2. Données du PMI
L’indice PMI (Purchasing Managers Index), qui est l’indicateur de la santé économique pour le secteur manufacturier et les services, est en chute libre depuis quelques mois. En avril, le PMI américain s’est effondré à un niveau historiquement bas, augurant de temps difficiles pour l’économie. Le PMI du secteur manufacturier a chuté à 36,9, ce qui est son niveau le plus bas depuis environ 11 ans. Le PMI des services est tombé à 27, contre 39,8 en mars. Tout chiffre inférieur à 50 est considéré comme un signe de contraction économique. C’est pourquoi ces chiffres aussi bas ont alarmé les experts économiques. Les nouvelles commandes et la production sont tombées en dessous du point le plus bas de la crise financière de 2008-2009.
Il ne s’agit pas d’un évènement isolé. La situation des nations européennes est encore pire, Le PMI de la zone euro a chuté à un niveau extrêmement bas, soit à 11,7, en avril. L’Allemagne, première économie de la région, a vu son PMI tomber à seulement 15,9. Pour comprendre ce qu’un PMI aussi bas signifie pour une économie, il suffit d’examiner le cas d’Arcelor Mittal, le plus grand sidérurgiste au monde. La société a enregistré une perte massive de 1,1 milliards de dollars US pour le premier trimestre 2020, en raison de la conjoncture due au Covid-19. La demande d’acier est un excellent indicateur de la croissance d’une économie. Lorsque le plus grand producteur d’acier a lui-même subi une perte aussi importante en raison d’un manque de demande, on peut facilement comprendre l’ampleur et la portée économique de l’affaissement de l’économie, du au virus du PCC.
Chômage
Avec les mauvaises données sur le PMI et l’affaiblissement de la croissance du PIB, il est inévitable que les niveaux de chômage atteignent des records. On estime que plus de 36 millions d’Américains, soit environ 15 % de la population active totale du pays, sont au chômage. Certains estiment même ce chiffre à 20 ou 25 %.
Arcelor Mittal, le plus grand sidérurgiste au monde, a enregistré une perte massive de 1,1 milliards de dollars US au premier trimestre 2020. (Image : Pixabay / CC0 1.0)
En décembre 2019, le taux de chômage n’était que de 3,5 %, ce qui signifie que le chômage a augmenté d’environ 400 % en quelques mois seulement ! James Knightley, l’économiste international en chef d’ING Financial Markets, estime que le taux de chômage ne tombera qu’à 8,1 % d’ici la fin de l’année. Même en 2022, le taux de chômage devrait être supérieur à celui de décembre 2019.
Traduit par Fetty Adler
Version en anglais : 3 Points Explaining the Economic Fallout Caused by the CCP Virus
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