Le groupe Bilderberg a toujours été un sujet brûlant pour les théoriciens du complot. Son exclusivité, ses conférences à huis clos et ses membres de la très haute élite mondiale lui ont valu une réputation de gouvernement fictif et d’influence majeure sur les évènements du monde.
Bilderberg meeting 2019
La réunion de cette année s’est tenue à Montreux, en Suisse, du 30 mai au 2 juin. Environ 130 participants venus de 23 pays ont assisté à cette réunion de haut niveau, composée de personnalités politiques, hommes d’affaires, universitaires et autres experts. Parmi les participants les plus remarquables figuraient le président américain Donald Trump, le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mark Carney, le ministre français des Finances Bruno Le Maire, l’ancien président-directeur général de Google, Eric Schmidt, et le directeur général de Total, Patrick Pouyanne. Selon les règles du comité directeur : «Les invités doivent venir seuls, pas d’épouses, de petites amies, de maris ou de petits amis. Les assistants personnels (sécurité, gardes du corps, CIA ou autres membres des services secrets) ne peuvent pas assister à la conférence et doivent manger dans une salle séparée. [De plus], il est explicitement interdit aux invités de donner des interviews à des journalistes et ils ne peuvent pas divulguer quoi que ce soit des réunions».
Selon un récent communiqué de presse, ces dirigeants ont discuté de l’ordre stratégique stable, de la prochaine étape pour l’Europe, du changement climatique et de la durabilité, de la Chine, de la Russie, de l’avenir du capitalisme, du Brexit, de l’éthique de l’intelligence artificielle, de la militarisation des médias sociaux, de l’importance de l’espace et des cybermenaces. Les journalistes ont été tenus à l'écart de la réunion. Pour favoriser un climat 'd’ouverture' et de 'confiance', la réunion respecte la règle de Chatham House : «Lorsqu’une réunion, ou une partie de celle-ci, a lieu en vertu de la règle de Chatham House, les participants sont libres d’utiliser les informations reçues, mais ni leur identité ni l’affiliation du ou des interlocuteurs, ni celle de tout autre participant, peuvent être révélées.»
En raison de la nature secrète de la réunion, les participants ont pu parler librement en tant qu'individus plutôt qu'en tant que représentant de leurs propres bureaux officiels en dehors de la conférence. Aucun vote, aucune résolution et aucune déclaration de politique n’a été faite - juste un dialogue informel entre les dirigeants du monde.
Est-ce vraiment un gouvernement fantôme ?
Avec leurs réunions chargées de secrets, les théoriciens du complot ne pouvaient s’empêcher de s’interroger sur la véritable nature du Groupe Bilderberg. Depuis plus de cinquante ans que le groupe a été créé en 1954, aucun des sujets des réunions n’a été rendu public. La nature clandestine est tellement mystifiante qu'elle soulève la question suivante: s’agit-il vraiment d’une conférence cosmopolite entre dirigeants mondiaux ou s’agit-il en réalité de l’état profond?
Daniel Estulin, un théoricien du complot né en Lituanie, a plongé dans l’abîme qu'est le groupe Bilderberg et son pouvoir supposé sur les grands événements mondiaux. Avec l’aide de lanceurs d’alerte et de sources extérieures, il a publié son livre, L’histoire vraie du groupe Bilderberg, afin de démasquer le vrai visage de ces réunions. Dans son livre, il a déclaré qu’en 1954, les hommes les plus puissants du monde se réunissaient pour la première fois à Oosterbeek, aux Pays-Bas, pour débattre de l’avenir du monde. À partir de ce moment-là, ils ont dirigé ces réunions secrètes.
Parmi les personnalités ayant assisté aux réunions du groupe Bilderberg figurent Gordon Brown, Henry Kissinger, Bill Clinton, Angela Merkel et Alan Greenspan, entre autres. Le groupe Bilderberg vise apparemment à créer une «aristocratie d’objectif» entre les États-Unis et l'Europe afin de contrôler les affaires mondiales en termes de politique, d’économie et de stratégie.
Estulin ajoute que le grand dessein du groupe Bilderberg est un «gouvernement mondial unique» avec une seule armée, un seul marché et une banque mondiale centralisée pour contrôler l’histoire de l’humanité à l’échelle mondiale. En outre, Estulin estime que le groupe est désormais un «gouvernement du monde fantôme» dont l'objectif est de «diriger notre propre destin».
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