Les célébrations des deux fêtes traditionnelles, la fête des mères et la fête des pères sont passées. Avec l’évolution constante des mentalités, certains se demandent : « Quel sera le devenir de la famille traditionnelle ? »
Voici quelques réflexions à ce sujet.
La famille traditionnelle : quelle place occupe-t-elle ?
La famille traditionnelle est « une famille composée d’un couple d’adultes, mariés ou non, et d’enfants nés de leur union (ou adoptés ensemble) partageant la même résidence principale. » d’après la définition de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques).
70% des familles françaises correspondent à ce schéma. La famille traditionnelle occupe donc une place majoritaire.
Toutefois, une étude menée en 2017 montre un recul des familles traditionnelles en faveur des familles monoparentales et des familles recomposées.
Comment a évolué la famille depuis 1950 ?
La famille traditionnelle a connu de profondes mutations au cours des dernières décennies.
Les mentalités ont évolué vers l’émancipation de la femme, le refus de l’autorité paternelle, des formes d’unions plus souples au sein du couple. Des lois comme la Loi Neuwirth pour la contraception (1967), la loi Veil autorisant l’avortement (1975), le PACS ou pacte civil de solidarité (1999) pour l’union de deux partenaires du même sexe ou non et enfin le « mariage pour tous », datant de 2013,ont contribué à la transformation de la cellule familiale.
L’INED (Institut national des études démographiques) estime que 35% des mariages se terminent par un divorce, voire 50% dans certaines grandes villes.
En conséquence émergent deux nouveaux modèles familiaux qui progressent de façon significative. Il s’agit des familles monoparentales et des familles recomposées. « Mais si le modèle du couple marié avec enfant(s) reste majoritaire, les familles monoparentales, des parents célibataires qui élèvent seuls leurs enfants, sont à la hausse. Elles représentaient 16,3% des familles en 1999, mais 20,3% en 2011 », précise l’INSEE.
En 2017, cet institut recense 720 000 familles recomposées à savoir 9,3% des familles. Ce sont des familles dans lesquelles les enfants vivent avec l’un de leurs parents et un beau-parent, et avec leurs demi-frères et demi-sœurs.
L’évolution de la famille se serait articulée autour de quatre périodes :
- Avant 1950 : la famille traditionnelle, modèle familial quasi unique.
- Entre 1950 et 1980 : essor de nouveaux modèles familiaux, augmentation des divorces et unions libres.
- Entre 1980 et 2000 : augmentation des familles monoparentales et familles recomposées face aux familles traditionnelles.
- Des années 2000 à nos jours : évolution constante des trois types de familles.
La famille traditionnelle est-elle menacée ?
3 enfants sur 10 ne connaissent pas la structure familiale que nous appelons « famille traditionnelle ».
Par ailleurs, les familles monoparentales restent associées à une certaine précarité. Dans 80% des cas, le parent isolé est une femme appartenant le plus souvent à une catégorie socio-professionnelle défavorisée. Un enfant de famille monoparentale sur trois vivrait sous le seuil de pauvreté.
La fragilité des familles monoparentales, la complexité des familles recomposées suscitent l’inquiétude. De nombreux observateurs ont prévu la disparition de la famille.
Dans le même temps, des sondages récents laissent apparaître qu’une majorité de Français envisagent la famille traditionnelle comme la famille idéale.
Pour eux, la famille est « synonyme de bonheur ».
D’après un sondage IFOP(2017) la famille vue par les Français reste un lieu de solidarité. Associée à l’idée de partage, elle favorise le vivre ensemble.
Dans une étude réalisée par l’institut Viavoice les personnes interrogées estiment que « Ce sont plutôt les changements démographiques comme l’allongement de la durée de vie et les problématiques liées à la dépendance qui devraient profondément changer les relations familiales. »
Pour eux, à l’avenir les schémas familiaux évolueront mais la famille saura préserver ses valeurs fondamentales.
Que représente la famille dans la culture traditionnelle chinoise par exemple ?
Elle constitue le pilier central de la société. La prospérité de la société dépend de la prospérité de la famille. Des relations familiales équilibrées reposent sur la bienveillance et la bienséance.
La famille aurait donc de beaux jours devant elle.
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