Je viens de tomber sur cette vidéo, et cette jeune fille fait des miracles lors d'un débat sans retenue sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). L'adolescente en question est la militante anti-OGM Rachel Parent, qui a affronté Kevin O'Leary de la CBC. Il aurait dit plus tôt que les gens qui s'opposent aux OGM devraient "arrêter de manger" pour qu'on puisse "se débarrasser d'eux".
Compte tenu de ce qui précède, il n'est pas choquant de voir à quel point O'Leary s'acharne contre l'élève du secondaire de Toronto pendant l'exposé de 13 minutes.
Mais toutes les félicitations à Rachel, qui avait 14 ans à l'époque, parce qu'elle a acompli un excellent travail en répondant à ses questions avec courtoisie et sans dévier du sujet.
Bien que le débat ait eu lieu en 2013, il demeure toujours d'actualité aujourd'hui, et cela a engendré un impact catastrophique en matière de relations publiques pour des entreprises comme Monsanto.
Mais je crois que cela dépend aussi de votre position sur tous les problèmes des OGM
Alors que nous parlons de conséquences désastreuses dans les relations publiques, Monsanto est actuellement sous le choc après que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ait déclaré en mars que le glyphosate, le principal ingrédient de son herbicide largement utilisé, le Roundup, provoque "probablement" le cancer.
Il serait intéressant d'assister à une revanche entre Rachel et O'Leary à ce sujet, mais je doute qu'il veuille y participer ne serait-ce qu'un instant.
Dans le cadre de son activisme, Rachel a établie Kids Right To Know « le droit des enfants de savoir », un organisme sans but lucratif voué à la sensibilisation à la question des OGM et à la nécessité d'effectuer des tests et d'étiqueter correctement les produits. Voici quelques informations de base que Rachel a écrites à ce sujet, et sur l'étendue de l'utilisation des OGM dans les aliments nord-américains.
Bonjour à toutes et à tous, je m'appelle Rachel Parent
Quand j'ai entendu parler pour la première fois des OGM (organismes génétiquement modifiés), j'étais confuse et en colère. Je n'oublierai jamais quand mon monde a été bouleversé. J'ai appris que je faisais partie d'une grande expérience scientifique. Je n'arrivais pas à croire que notre gouvernement ne fasse pas d'essais indépendants sur les effets à long terme des OGM sur notre santé et l'environnement.
Je n'arrivais pas à croire qu'ils aient approuvé les cultures d'OGM en se basant uniquement sur les études des entreprises de biotechnologie qui allaient bénéficier de leur approbation.
Au début, je ne savais pas quoi faire et j'ai recherché de plus en plus, je suis devenue sérieusement préoccupée par les risques à long terme des OGM. Je ne savais pas à l'époque qu'il y avait beaucoup plus en jeu que notre santé. Il y a notre liberté de choix, notre environnement, nos abeilles et nos papillons, notre écosystème dans son ensemble et notre avenir !
Environ 70 % des aliments que nous consommons aujourd'hui contiennent des organismes génétiquement modifiés. De nombreuses études indépendantes et revues par des pairs remettent en question la inoffenvité des OGM, pour notre santé et l'environnement. Les ingrédients comme le maïs, le colza, le soja, le sirop de maïs à haute teneur en fructose, l'aspartame et l'huile végétale présents dans la plupart des aliments transformés ont 90 % de chances d'être génétiquement modifiés. L'étiquetage des OGM est obligatoire dans 64 pays à travers le monde, parmi lesquels l'Australie, le Japon, la Russie, la Chine et tous les pays de l'Union européenne. Mais pas au Canada ou aux États-Unis, donc ma question est : POURQUOI PAS NOUS ?
Ensuite j'ai commencé à réaliser ce que j'avais besoin de faire. Je devais en parler aux autres, surtout aux enfants. J'ai donc fondé un organisme sans but lucratif appelé Kids Right To Know. L'objectif principal de mon organisation est d'accroître la sensibilisation aux OGM et aux risques qui y sont associés, et d'exiger l'étiquetage obligatoire des OGM pour tous les produits utilisés par les parents sans méfiance, pour nourir leurs familles. Depuis, ma colère et mon inquiétude sont devenues ma force et ma motivation pour aller vers un monde meilleur.
En fin de compte, nous voulons choisir ce que nous mangeons, alors travaillons ensemble et faisons étiqueter les OGM ici au Canada et aux États-Unis !
Voir ci-dessous le discours de Rachel à la conférence TEDx de Toronto l'an dernier.
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.