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Bien-être. La dépendance des adolescents aux réseaux sociaux et ses conséquences

SANTÉ > Bien-être

Bien que les parents et les enseignants soient bien conscients des dépendances comme l'alcool, les drogues et le tabagisme qui affectent les adolescents, la majorité d'entre eux ne sont malheureusement pas conscients de la dépendance aux réseaux sociaux. Selon un rapport de Common Sense Media, le nombre d'adolescents qui possèdent des smartphones a plus que doublé, passant de 41 % en 2012 à environ 89 % en 2018. Et alors que seulement 34 % des adolescents utilisaient les réseaux sociaux en 2012, ce chiffre a encore doublé pour atteindre 70 % en 2018, principalement grâce à l'infiltration intense des smartphones.

 


Un grand nombre  d'adolescents deviennent tellement dépendants aux réseaux sociaux qu'ils commencent à avoir un impact négatif sur leur vie quotidienne.(Image:TeroVesalainen/Pixabay)

 

Un grand nombre d'adolescents deviennent tellement dépendants aux réseaux sociaux qu'ils commencent à avoir un impact négatif sur leur vie quotidienne. Le rapport constaté qu'environ 57 % des personnes interrogées ont été distraits de leurs devoirs à cause de l'utilisation des réseaux sociaux. Et lorsqu'il s'agissait d'interactions réelles avec d'autres personnes, de nombreux adolescents ont déclaré que de tels contacts avaient diminué puisqu'ils étaient plus intéressés à bavarder dans les réseaux sociaux.

 

Intoxiqués par des réseaux sociaux

Dans une étude menée par le Brain Mapping Center de l'UCLA (l'Université de Californie à Los Angeles), 32 adolescents ont été maintenus en observation pendant qu'ils utilisaient une application de réseaux sociaux. Environ 140 photos ont été montrées aux participants, chaque photo ayant un certain nombre de likes, que l'on croyait être celles de leurs pairs. Les adolescents ont été soumis à des examens continus du cerveau pendant qu'ils parcouraient les photos.

 

Dans une étude menée par le Brain Mapping Center de l'UCLA, 32 adolescents ont été maintenus en observation pendant qu'ils utilisaient une application de réseaux sociaux. (Image: kropekk_pl/Pixabay)
Dans une étude menée par le Brain Mapping Center de l'UCLA, 32 adolescents ont été maintenus en observation pendant qu'ils utilisaient une application de réseaux sociaux. (Image: kropekk_pl/Pixabay)

 

Les résultats ont révélé que certaines parties du cerveau sont devenues très actives lorsque les adolescents ont vu que leurs propres photos avaient reçu un grand nombre de likes. D'après les chercheurs, c'est cette région du cerveau qui répond généralement lorsque nous gagnons de l'argent ou lorsque nous voyons une photo de la personne que nous aimons. Et comme la région demeure extrêmement sensible  pendant l'adolescence, cela aide à expliquer pourquoi les adolescents deviennent habituellement dépendants des réseaux sociaux plutôt rapidement et intensément.  

"Ils étaient plus susceptibles d'aimer les photos représenté avec beaucoup de like que les photos avec peu de like ; cette découverte montrait l'influence de l'approbation virtuelle par les pairs et s'appliquait aussi bien aux photos neutres qu'aux photos de comportements à risque (par exemple : boire, fumer). Le fait de voir des photos avec beaucoup de likes (par rapport à peu) était associé à une plus grande activité dans les régions neuronales impliquées dans le traitement des récompenses, la cognition sociale, l'imitation et l'attention", dit l'étude.

 

Effets de l'addiction aux réseaux sociaux

Parmi les divers effets négatifs de la dépendance aux réseaux sociaux chez les adolescents, les trois principales préoccupations sont la dépression, le manque de bonne communication et la jalousie.

Plusieurs études ont révélé que les adolescents qui utilisent régulièrement les réseaux sociaux sont deux ou trois fois plus susceptibles d'être dépressif que ceux qui utilisent rarement les sites de réseaux sociaux. Une adolescente qui n'a pas encore de petit ami peut voir plusieurs photos de ses amis qui font la fête avec leur petit ami. L'exposition continue à de telles photos tout en restant seule  peut facilement déclencher des sentiments d'isolement et de dépression.

 

Parmi les divers effets négatifs de la dépendance aux réseaux sociaux chez les adolescents, les trois principales préoccupations sont la dépression, le manque d'une bonne communication et la jalousie. (Image: ijmaki/Pixabay)
Parmi les divers effets négatifs de la dépendance aux réseaux sociaux chez les adolescents, les trois principales préoccupations sont la dépression, le manque d'une bonne communication et la jalousie. (Image: ijmaki/Pixabay)

 

D'autres part, les adolescents peuvent aussi développer de la jalousie envers leurs pairs. Quelqu'un qui voit toujours des photos de ses camarades de classe dans les lieux de vacances peut finir par nourrir des sentiments d'envie et de haine intenses. Si elles ne sont pas maîtrisées, ces émotions peuvent facilement ruiner la vie d'un adolescent, le distraire de ses études et entraîner de mauvais résultats scolaires.

Enfin, il y a le problème de la communication. Les adolescents dépendants aux réseaux sociaux risquent également d'éviter toute communication significative avec les gens dans la vraie vie. Au lieu de cela, ils ont tendance à être plus à l'aise en bavardant sur internet ; cela peut rendre les adolescents introvertis, voir affecter leurs perspectives de carrière futures et leurs interactions sociales "réelles".
 

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