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Tradition. Apprendre de l’histoire pour ne pas succomber aux fléaux ?

CHINE ANCIENNE > Tradition

Comme le disent les anciens Chinois, « il y a des dieux trois pieds au-dessus de notre tête ». (Image : Kon Karampelas / Pixabay)
 

L’épidémie de pneumonie due au virus du PCC (également connue sous le nom de pneumonie de Wuhan, nouvelle pneumonie du coronavirus, Covid-19) a entraîné un état d’urgence sanitaire au niveau mondial.

En se basant sur la philosophie de la Chine antique, cette épidémie de pneumonie peut être assimilée à la Grande Peste. Les livres témoignant des 5 000 ans de la culture ancestrale chinoise contiennent des récits détaillés sur l’époque de la Grande Peste, ainsi que sur les personnes qui ont été épargnées par ce fléau.

Comme le disaient les anciens Chinois, « il y a des dieux trois pieds au-dessus de notre tête ». Selon cette croyance, tout dans le monde est sous le contrôle de Dieu : les traditions, la nourriture, la vie, le sommeil, le travail, la richesse, la vieillesse, la maladie, la mort. Si les hommes peuvent encore croire aux dieux et aux bouddhas, ils devraient réfléchir face à l’épidémie actuelle et aux leçons de l’histoire, pour comprendre qui peut échapper au fléau.

Agir de manière éthique, sans craindre la vie ou la mort

Durant la période Xianning de la dynastie Jin (275-280), sous le règne de l’empereur Sima Yan de la dynastie des Jin Occidentaux, une grande peste éclata. Au cœur de ce fléau, deux des frères de Yu Gon contractèrent la maladie et moururent. Un autre frère fut également atteint. L’épidémie était grave et la peste faisait rage. Les parents de Yu-Gon voulurent l’emmener, ainsi que ses frères, hors des murs de la ville pour échapper à la maladie, mais Yu-Gon refusa de partir et choisit de rester auprès de Yu-Bi, son frère malade.

Yu-Gon dit à tout le monde : « Je ne crains pas la peste par nature » il persista à soigner son frère, sans s’accorder le moindre repos. Il s’occupa aussi des cercueils des deux autres frères décédés. Après cent jours, l’épidémie prit fin et toutes les familles revinrent. Heureusement, Yu Bi était guéri et Yu Gon n’avait pas été contaminé. Les anciens du village furent stupéfaits et s’exclamèrent : « Ce garçon est vraiment surprenant ! il est capable de prendre soin des personnes que nul n’ose approcher et d’accomplir des choses que nous sommes incapables de faire. .Ce n’est qu’après les difficultés que nous sommes capable de reconnaître sa résistance ».

 

Les livres anciens racontent en détail l’histoire et la tragédie de la Grande Peste dans l’histoire. (Source de l’image : Wikipedia)
Les livres anciens racontent en détail l’histoire et la tragédie de la Grande Peste dans l’histoire. (Image : Wikipedia)
 

Les anciens savaient que le la peste rageuse ne touchait pas tout le monde. Yu Gon était l’oncle de la Reine. Adolescent, il faisait preuve de piété filiale vis à vis de ses parents et était prévenant envers ses frères. À cette époque, les oncles et les tantes de Yu Gon étaient tous de puissants nobles, mais lui, tout comme son père, vivait modestement, en produisant ses propres récoltes pour nourrir sa famille. Au cours d’une année de disette, il n’y avait plus un seul grain de riz dans la soupe de légumes sauvages de sa famille, quand les gens voulaient lui offrir de la nourriture, il disait toujours qu’il avait déjà mangé.

Cette histoire a suggéré que la peste ne touchait pas ceux qui préservaient leur vertu et accomplissaient de bonnes actions dans leur vie quotidienne, faisant face à de grandes difficultés, défiant la peur de la vie et de la mort et se dévouant entièrement aux autres.

Faire preuve de piété filiale et ne pas accorder d’importance à sa vie

Au cours de la première année de la dynastie Qing, la ville de Jinling fut frappée par une grande peste. La peste faisait rage et l’épidémie s’est rapidement propagée. Certaines familles ont perdu la vie, et certaines ruelles ont eu peu de survivants : c’était effrayant, terrifiant.

À cette époque, les familles n’osaient pas se rendre visite de peur de contracter la maladie. À l’est de la ville, vivait une famille du nom de Gu, dont le chef de famille s’appelait Gu Cheng. Il avait une belle-fille du nom de Qian. Alors que Qian était retournée chez sa mère pour prendre soins de sa famille, Gu Cheng fut infecté par la peste, puis sa femme, son fils et huit autres personnes de la famille contractèrent la maladie. Lorsque Qian apprit que les membres de sa belle famille était malades, elle fut si anxieuse qu’elle voulut rentrer pour s’occuper d’eux, bien que ses parents fassent tout pour l’en dissuader.

Qian expliqua à ses parents : « Le but premier d’une épouse est de prendre soin de ses beaux-parents jusqu’à la mort . Maintenant, mes beaux-parents sont tous malades et je devrais rester là, sans leur rendre visite ? ». Après cela, Qian retourna dans sa belle famille. À ce moment-là, une chose étrange se produisit. En plein jour, la famille de Gu Cheng fut témoin de miraculeuses apparitions. Ils pensèrent « Les dieux protègent la piété filiale ! Si nous sommes respectueux, nous ne subirons pas la colère des dieux ». De retour auprès de son époux, Qian prit soin de sa belle famille, faisant preuve de piété filiale, sans tenir compte de sa propre vie. Les huit membres de la famille Gu se rétablirent progressivement et tous survécurent.

Face à une peste qui faisait rage, certains ont su mettre leur propre vie en danger pour la sécurité des autres, avec des résultats surprenants.

Le moine accomplit un miracle et la peste disparaît avec la neige

En 1900, alors que des ennemis étrangers envahissaient Pékin et que la capitale était en plein chaos, l’empereur et l’impératrice douairière s’enfuirent à Chang’an (aujourd’hui Xian). Le vieux moine Xuyun fut invité par le prince Qing à l’accompagner dans son voyage vers l’ouest pour assurer sa sécurité. C’était au milieu du mois d’août, alors que la peste sévissait à Chang’an et que la puanteur des cadavres en décomposition était insupportable. Compatissant envers tous les êtres, le moine Xuyun organisa une prière de sept jours au monastère de Wolong, pour demander que la pluie et la neige tombent du ciel et éliminent le fléau.

Une personne bien intentionnée avait tenté auparavant de dissuader le moine en privé en lui disant : « Les calamités et les catastrophes sont inhabituelles. Le remboursement du karma pour tous les êtres sensibles ne peut pas être violé, sinon vous serez damné ». Cependant, le moine Xuyun mit de côté son attachement à la vie et la mort, et avec l’aide de l’abbé, tous les moines du temple de Wolong mirent en place une plate-forme pour préparer la cérémonie.

 

Pour les hommes de haute moralité, même les dieux de la peste les évitent respectueusement. (Image : yyryyr1030 / Pixabay) 
Pour les hommes de haute moralité, même les dieux de la peste les évitent respectueusement. (Image : yyryyr1030 / Pixabay
 

La vertu majestueuse de Xuyun attira près d’un millier de moines à Chang’an, venant de divers temples. Ensemble, ils prièrent et récitèrent des incantations pendant 7 jours et 7 nuits. Le matin du septième jour, des flocons de neige commencèrent réellement à tomber. L’impératrice douairière Tseu-Hi se rendit aussi au temple de Wolong pour voir tomber la neige. À la vue du vieux moine assis dans la neige, elle fut toute émue au point de verser de chaudes larmes. Elle s’agenouilla dans la neige, inclinant sa noble tête devant celui qu’elle considérait comme un « bodhisattva vivant qui commandait le vent et la pluie ».

Le prince Su et le prince Qing demandèrent au moine Xuyun de revenir avec eux à Pékin pour vivre désormais au palais, afin d’enseigner le bouddhisme. Cependant, le vieux moine Xuyun, qui considérait la gloire et la fortune comme un nuage flottant, une illusion, refusa et quitta tranquillement Chang’an pour aller vivre dans la solitude au Mont Zhongnan.

Face à une pandémie, nous sommes très inquiets car la chair et le sang sont confrontés à des virus microscopiques. Mais en cas d’infection, rien n’est laissé au hasard, on se protège avec des masques, des gants, des vêtements de protection, des couches de protection.

Mais face à un fléau majeur, nous ne devrions pas non plus constamment nous inquiéter, car les cieux ont des yeux et peuvent clairement distinguer le bien du mal. ils ne feront rien pour aider les personnes malfaisantes : ils s’en tiendront toujours à ce qui est juste et équitable et ne nous abandonneront jamais.

Marchons dans la justice, et même si nous étions au coeur de l’épidémie de la grande peste, nous n’aurions pas à nous inquiéter, car pour les hommes de haute moralité, même les dieux de la peste les évitent respectueusement.

Traduit par Charlotte Clémence

Source : https://www.secretchina.com/news/gb/2020/03/26/927459.html%C2%A0

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