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Monde. La CIA étudie les véritables chiffres du coronavirus en Chine

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Le nombre de personnes infectées et le taux de mortalité par COVID-19 déclarés par le gouvernement chinois semblent suspects, comparés aux données provenant du reste du monde. (Image : Pete Linforth / Pixabay)
 

Selon le gouvernement chinois, seulement 81 000 infections dues au virus et environ 3 300 décès auraient touché le pays.

Selon le gouvernement chinois, seulement 81 000 infections dues au virus et environ 3 300 décès auraient touché le pays. En comparaison avec des pays comme l’Espagne, l’Italie, la France, les États-Unis et l’Allemagne, qui font tous état de taux d’infection et de mortalité plus élevés, la déclaration de la Chine semble très suspecte, surtout si l’on tient compte de la tendance de Pékin à truquer les chiffres dans le but de redorer son image. Aujourd’hui, la CIA chercherait à déterminer les véritables chiffres du COVID-19 en Chine.

Données erronées

« L’obtention d’un décompte plus précis du taux d’infection et de décès dues au virus, en Chine, a des implications pour la santé publique mondiale à un moment où de graves incertitudes pèsent sur le virus, sur sa vitesse de transmission et sur d’autres questions fondamentales. Du point de vue des responsables américains, ces chiffres sont essentiels pour mieux comprendre comment le COVID-19 va affecter les États-Unis dans les mois à venir et pour l’efficacité des mesures de lutte comme la distanciation sociale », selon le New York Times.

En janvier, des responsables de la Maison Blanche ont demandé à la CIA et à d’autres agences de renseignement de recueillir des données précises sur le coronavirus en Chine. La première évaluation de la CIA faisait valoir que Pékin ne communiquait pas suffisamment de données et que les responsables ne devaient en aucun cas faire confiance aux chiffres que la Chine soumettait à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Un rapport classifié soumis à la Maison Blanche par les services de renseignement américains met également en évidence les fausses données de la Chine sur l’infection au coronavirus.

 

Un rapport classifié soumis à la Maison Blanche par la communauté du renseignement américain met en évidence les fausses données de la Chine sur l’infection au coronavirus. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Un rapport classifié soumis à la Maison Blanche par la communauté du renseignement américain met en évidence les fausses données de la Chine sur l’infection au coronavirus. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Les médias et les journalistes en Chine qualifient ce rapport de tentative de la part des États-Unis de détourner l’attention sur l’augmentation du nombre de décès dans leur pays. Cependant, compte tenu du fait que ce rapport est classifié et non accessible au public, le qualifier de propagande n’est pas rationnel. Il n’y a pas que le nombre d’infections au coronavirus qui fait l’objet de falsification de la part de la Chine, mais aussi des données comme le rendement des usines, etc. Par exemple, la province du Zhejiang a affirmé avoir rétabli la capacité de travail à 98,6 % du niveau avant l’apparition du coronavirus au 24 février. Cependant, le site d’informations Caixin a signalé que ces chiffres étaient falsifiés par les entreprises afin de mettre en avant la reprise de l’activité dans les usines.

Le sénateur américain Tom Cotton demande que le Parti communiste chinois soit tenu pour responsable du chaos qu’il a engendré par son manque de transparence sur l’ampleur de l’épidémie de coronavirus. « La Chine, par sa malhonnêteté et sa corruption, a transformé ce qui aurait pu n’être qu’une épidémie locale gérable, en une pandémie mondiale qui, en fin de compte, coûtera non seulement à notre population, mais aussi au monde entier, des milliards et des milliards de dollars, et des centaines de milliers, voire des millions de vies humaines », a-t-il déclaré au Washington Free Beacon.

Mécanismes d’infection par le coronavirus

Une récente étude publiée dans la revue Nature a identifié le mécanisme biologique à l’origine de l’infection par le virus du PCC. Elle a révélé que l’attaque du COVID-19 sur les cellules humaines est environ 4 fois plus puissante que celle du MERS. Une fois qu’une personne inhale les particules du virus, celles-ci se déposent dans ses voies respiratoires et s’y développent.

 

Lorsqu’une personne inhale des particules de virus, elles se déposent dans ses voies respiratoires et s’y développent. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Lorsqu’une personne inhale des particules de virus, elles se déposent dans ses voies respiratoires et s’y développent. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

« Au fur et à mesure qu’une personne est infectée, une protéine de pointe (spicule) présente à la surface du coronavirus se fixe sur une protéine de surface des cellules humaines, appelé récepteur, et en particulier sur les cellules pulmonaires... le nouveau coronavirus parvient à s’ancrer beaucoup plus profondément sur les récepteurs que les souches précédentes de coronavirus. Cela permet au nouveau coronavirus d’envahir les cellules humaines et de se propager plus rapidement », selon The Weather Channel. Entre-temps, l’OMS a annoncé que deux vaccins potentiels contre le coronavirus sont entrés en étude clinique de phase 1(phase initiale de l’essai chez l’homme). Soixante autres vaccins font actuellement l’objet d’études précliniques.

Traduit par Camille A.

Version en anglais : CIA: Looking for China's Real Coronavirus Data

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