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Chine. La Chine censure maintenant les livres d’éditeurs australiens

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Le Régime chinois est maintenant apparemment en train de censurer les livres d’éditeurs australiens, en refusant de les imprimer si le livre contient des mots clefs identifiés comme « controversés » par le PCC. (Image: Pexels / Pixabay)
 

Après avoir obtenu un contrôle total sur la société chinoise et censuré tout ce qu’il n’approuve pas, le Parti communiste chinois (PCC) étend sa censure au niveau mondial, avec l’Australie comme première victime. Le Régime chinois est maintenant apparemment en train de censurer les livres d’éditeurs australiens, en refusant de les imprimer si le livre contient des mots clefs identifiés comme «controversés» par le PCC.

La censure des livres

Les éditeurs australiens impriment des livres en Chine en raison du prix auquel les tâches peuvent être faites. La Chine a toujours eu une politique de censure concernant les livres d’éditeurs étrangers. Ces règles n’étaient en grande partie pas contraignantes dans le passé. Mais récemment, le PCC est devenu strict en la matière.

« D’un coup, ils ont décidé de faire monter les enjeux. Ils vérifient chaque livre : Ils sont très, très stricts actuellement. Je ne sais pas comment ils parviennent à lire chaque livre, mais ils le font sans aucun doute… Si vous pouvez éviter d’ajouter ces choses dans votre livre, je vous le conseillerais … c’est totalement hors de notre contrôle et affecte toutes les entreprises qui impriment en Chine… C’est un gros surcroit de travail pour nous, sans aucun doute nous ne l’imposerions pas si nous n’avions pas l’obligation de le faire » a dit une source anonyme travaillant dans l’industrie de l’imprimerie pour le  Sydney Morning Herald.

Selon les rapports des médias, les livres ne doivent contenir aucune mention de dissidents ou protestataires politiques chinois. Les sujets tels que la protestation de la place Tiananmen, la révolution des parapluies à Hong Kong, l’indépendance du Tibet, Falun Gong, et le nationalisme ouïghour sont tous tabous. Les figures politiques tels que Xi Jinping, Mao Zedong, ou tout membre du bureau politique actuel ne doivent pas être mentionnées. La plupart des religions ont également été mises sur liste noire. Des sujets concernant les querelles de frontières ne sont pas permis. Toute carte géographique dans le livre doit être approuvée par le bureau national de surveillance et de cartographie de la région. En bref, les éditeurs australiens ne peuvent publier aucun livre dont le contenu est en opposition avec les intérêts du PCC.

 

Les sujets tels que la protestation de la place Tiananmen, la révolution des parapluies à Hong Kong, l’indépendance du Tibet, Falun Gong, et le nationalisme ouïghour sont tous tabous. (Image: Pexels / Pixabay)
Les sujets tels que la protestation de la place Tiananmen, la révolution des parapluies à Hong Kong, l’indépendance du Tibet, Falun Gong, et le nationalisme ouïghour sont tous tabous. (Image : Pexels / Pixabay)
 

« La Chine est simplement devenue de plus en plus agressive; ils ne peuvent pas se satisfaire de leur censure en Chine, ils voudraient l’étendre aux pays de l’Ouest, tout spécialement à l’Australie, étant donné que nous avons une grande population chinoise », a dit Wu Lebao, dissident chinois vivant en Australie, à Tibetan Review.

Suspension de livres

La peur de la Chine est croissante, incitant les éditeurs australiens à abandonner certains livres. L’an passé, quelques éditeurs ont refusé de publier un livre par crainte de représailles des « agents d’influence » de Pékin, opérant dans le pays. Le livre intitulé Silent invasion, (Invasion silencieuse) a été écrit pas Clive Hamilton et détaille comment les agents du PCC ont interféré en Australie pour des raison politiques et des gains stratégiques. Au total trois éditeurs ont refusé de publier le livre de Hamilton.
 

 
L’an passé, le livre de Clive Hamilton intitulé : Invasion silencieuse, a été refusé de pubication par quelques éditeurs de peur de représailles des “agents d’influence” de Pékin, opérant dans le pays. (Image: Screenshot / Youtube)
L’an passé, le livre de Clive Hamilton intitulé Invasion silencieuse a été refusé de publication par quelques éditeurs de peur de représailles des «agents d’influence” de Pékin, opérant dans le pays. (Image : Capture d’ecran / Youtube)

« (Si) d’autres éditeurs craignent de publier des critiques contre le gouvernement chinois, alors la démocratie de l’Ouest est en danger… Je pense que le message clé est que l’ombre que Pékin jette est maintenant suffisante pour effrayer un honorable éditeur en Australie. Ils n’ont rien à faire, la peur de ce qu’ils pourraient faire est suffisante pour que l’éditeur refuse le livre », a dit Hamilton au Business Insider.

Heureusement, l’éditeur de livres Hardie Grant Book, a acquis les droits pour le livre Invasion silencieuse. Le Directeur de Hardie Grant a affirmé que Invasion silencieuse était un livre qui «devait» être publié. Hamilton a dit qu’il avait réécrit certains paragraphes du livre. Cependant, on ne sait pas quelles portions ont été réécrites.

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