De nombreuses personnes dans des pays comme le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, etc. ont commencé à penser que l’épidémie du virus du PCC dans leur pays s’est stabilisée et qu’elle va diminuer à court terme.
Toutefois, certains avertissent que ces pays pourraient connaître une deuxième vague d’infections assez rapidement.
Une deuxième vague
Une étude récente publiée dans la revue The Lancet Public Health, suggère que les restrictions extrêmes à Wuhan ont limité dans une certaine mesure la propagation de l’épidémie de coronavirus. Mais cela ne signifie pas pour autant que le danger d’une épidémie généralisée soit écarté. L’étude laisse entendre qu’une deuxième vague d’épidémie frappera la Chine d’ici le mois d’août.
D’après le média scientifique australien et néo-zélandais Scimex, « en utilisant la modélisation mathématique pour simuler l’impact de la prolongation ou de l’assouplissement des fermetures actuelles d’écoles et de lieux de travail, les chercheurs estiment que si ces restrictions sont levées en mars, un deuxième pic pourrait se produire fin août, alors que si ces restrictions étaient maintenues un mois de plus, jusqu’en avril, un tel pic pourrait probablement être retardé jusqu’en octobre, soulageant ainsi la pression sur les services de santé dans les mois intermédiaires ».
Pendant les premiers jours de l’épidémie, l’infection se propageait rapidement en Corée du Sud. Grâce à la réactivité du gouvernement, au suivi énergique des personnes potentiellement infectées et à leur mise en quarantaine, la situation a pu être maîtrisée. Comme la crainte d’une seconde vague d’infection se développe au sein des autorités, certains ont demandé à l’administration, déjà critiquée pour sa gestion de la crise, de prolonger l’interdiction d’entrée sur le territoire.
La situation en Corée du Sud a été maîtrisée grâce à un dépistage intensif des personnes potentiellement infectées et à leur mise en quarantaine. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Au Japon, les cas d’infections ont augmenté lentement pendant la période de janvier à février. Cependant, fin mars ce nombre a augmenté à un rythme record pendant quatre jours, ce qui laisse à penser que les choses pourraient mal tourner dans les mois à venir. Singapour a annoncé que tous les détenteurs de laissez-passer de longue durée doivent obtenir l’approbation des autorités avant d’entrer dans le pays. Cela devrait permettre de réduire le nombre de personnes infectées par le coronavirus, qui entrent à Singapour. La gestion de Taïwan est une réussite, puisqu’elle a n’a enregistré que cinq cas d’infection par jour, ou même moins, à la fin du mois de janvier. Cependant, à la mi-mars, le nombre a atteint une pointe de 20 cas par jour.
Certains experts estiment que nous devrions planifier à l’avance en tenant compte du fait que dans le futur, le virus de Wuhan sera présent dans la société. « Pour une éventuelle deuxième vague, ce que nous espérons, c’est que s’il y a une croissance, elle soit beaucoup plus lente... Le coronavirus ne disparaîtra pas. Nous n’allons pas l’éliminer. Nous allons devoir faire face à la perspective qu’il sera toujours présent, mais, espérons-le, en petit nombre, jusqu’à ce que nous puissions identifier un traitement ou un vaccin efficace », a déclaré Ben Cowling, épidémiologiste à l’université de Hong Kong, à Wired.
Risque de réinfection
Une étude réalisée sur 175 échantillons de sang de patients qui se sont rétablis d’une infection par COVID-19 a révélé que près d’un tiers d’entre eux présentaient de faibles taux d’anticorps, ce qui les rendait potentiellement plus susceptibles d’être réinfectés. L’étude, menée par l’université de Fudan, a exclu les patients qui avaient été dans des unités de soins intensifs puisqu’ils avaient déjà reçu des anticorps provenant de dons de plasma sanguin.
Les personnes ayant de faibles niveaux d’anticorps après avoir combattu le COVID-19 peuvent davantage être exposées à un risque de réinfection. (Image : Capture d’écran / YouTube)
« L’équipe a également constaté que les niveaux d’anticorps augmentaient avec l’âge, les personnes âgées de 60 à 85 ans présentant plus de trois fois plus d’anticorps que les personnes âgées de 15 à 39 ans. Les faibles quantités d’anticorps pourraient affecter l’immunité collective et la résistance à la maladie de l’ensemble de la population, conduisant ainsi à la propagation du virus », selon le South China Morning Post.
Dix patients présentaient une si faible présence d’anticorps qu’ils ne pouvaient même pas être détectés en laboratoire. Les chercheurs émettent l’hypothèse que ces personnes ont peut-être réussi à vaincre le virus en utilisant d’autres parties du système immunitaire, comme les cytokines ou les cellules T.
Traduit par Camille A.
Version en anglais : CCP Coronavirus: Asian Nations Bracing for the Second Wave
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