La Chine est ébranlée par l’épidémie de coronavirus COVID-19. Les pays voisins sont en alerte rouge et ont identifié quelques cas parmi leurs propres citoyens. La crainte du virus a déclenché la panique et provoqué l’achat massif de masques faciaux. Dans de nombreux pays, ces articles sont devenus rares.
La recherche de masques
À Hong Kong, une boîte de 50 masques coûtait environ 6,50 euros avant le Nouvel An. Aujourd’hui, les prix ont plus que doublé. Certains magasins n’ont plus du tout de masques. Les gens stockent les masques en prévision d’une éventuelle rupture d’approvisionnement à l’avenir. Cela a rendu l’achat de masques encore plus difficile.
May Tang, employée du dispensaire de Kit Pharm de la ville, a le sentiment que la situation ressemble à celle d’une troisième guerre mondiale. «Chaque minute, ça devient plus cher… C’est trop effrayant… Voir des gens mourir, ça nous fait mal au cœur… J’espère que plus personne ne se perd… Nous leur disons (aux clients), "Ne soyez pas si anxieux, achetez juste assez pour vous. N’accumulez pas trop"», a-t-elle dit à The New York Times. Lors d’un récent voyage à Taiwan, Mme Tang a acheté 200 masques pour sa famille.
Pendant ce temps, il y a eu des allégations selon lesquelles la police de Hong Kong aurait amassé 64 000 masques chirurgicaux et 13 000 respirateurs N95. Le ministère a fait taire les rumeurs et a déclaré qu’il ne disposait que d’un nombre limité de masques qui ne dureront que quelques semaines.
Au Japon, les réserves de masques sont limitées. Selon la société San-M Package Co, Ltd, un des principaux fabricants de masques, ils sont incapables de répondre à la demande malgré le fait que leur usine fonctionne 24 heures sur 24. Certaines entreprises sont apparemment confrontées à une pénurie de matériaux pour fabriquer les masques. Une boîte de masques sur le site japonais d’Amazon se vendrait jusqu’à 125 dollars américains.
La Corée du Sud a mis en place une loi qui punira les personnes qui amassent des masques faciaux. Ces actes criminels sont passibles d’une amende pouvant atteindre 50 millions de wons (42 000 euros) et de deux ans de prison. Les commerçants et les touristes chinois achètent apparemment des masques en grande quantité en Corée du Sud. Cela provoque une pénurie dans le pays. À Taïwan, le gouvernement a interdit l’exportation de masques faciaux jusqu’à la fin du mois d’avril. Il est interdit aux voyageurs qui quittent le pays d’apporter plus de 250 masques.
«Les masques concernés par l’interdiction comprennent les masques respiratoires N95, qui peuvent filtrer au moins 94 % des particules, ainsi que d’autres masques fabriqués à partir de textiles. Certains détaillants en ligne de Taïwan ont acheté des masques en gros et les ont revendus à la Chine. Des bateaux de pêche ont également été pris en flagrant délit de chargement de masques de contrebande», selon Taiwan News.
À Taïwan, des bateaux de pêche ont été pris en train de charger des masques de contrebande. (Image : wikimedia / CC0 1.0)
COVID-19 dans le monde
L’infection COVID-19 s’est maintenant répandue au Moyen-Orient, l’Iran étant le premier pays de la région à signaler des décès. «Deux personnes âgées sont mortes des suites d’un coronavirus dans la ville de Qom, au sud de Téhéran… Les deux victimes avaient souffert d’infections pulmonaires aiguës dues à leur infection par le coronavirus», a déclaré à Al Jazeera. Alireza Vahabzadeh, conseiller du ministre iranien de la santé.
L’Australie maintient une interdiction de voyager pour les visiteurs chinois pour la quatrième semaine consécutive. En Corée du Sud, la ville de Daegu serait confrontée à une «crise sans précédent» car elle a enregistré le plus grand nombre d’infections virales dans le pays.
En Corée du Sud, la ville de Daegu est confrontée à une crise due à l’épidémie virale. (Image : pixabay / CC0 1.0)
En Chine, le nombre de décès a dépassé les 2 500 et près de 80 000 personnes ont été infectées par le coronavirus. Le nombre de nouveaux cas signalés en Chine a diminué. Cependant, cela est dû au fait que le gouvernement a changé la méthode de comptage. Le nombre réel de personnes infectées est probablement beaucoup plus élevé que ce que Pékin veut que le monde sache.
Traduit par Swanne Vi
Version en anglais : Coronavirus Outbreak Causing Scarcity of Face Masks
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