Les politiciens britanniques réalisent que les instituts Confucius n’ont rien à voir avec Confucius
Depuis un certain temps déjà, les législateurs américains attirent l’attention sur la menace que représentent les instituts Confucius en Amérique. Aujourd’hui, les politiciens du Royaume-Uni soulignent également les dangers liés à ces institutions financées par le Parti communiste chinois (PCC) en Grande-Bretagne.
Un danger pour le Royaume-Uni
Selon le Parti communiste chinois, les instituts Confucius visent à promouvoir la culture chinoise à travers le monde. Il existe environ 525 Instituts Confucius dans le monde entier, dont 29 au Royaume-Uni. Entre 2006 et 2016, le régime chinois aurait dépensé aux alentours de 2,17 milliards de dollars américains pour l’entretien de ces instituts. De nombreux rapports soulignent que la Chine utilise ces instituts pour promouvoir son idéologie communiste dans le monde entier. Cette situation est perçue comme une menace pour une société démocratique et libre comme le Royaume-Uni.
Fiona Bruce, députée, présidente de la Commission des droits de l’Homme du Parti conservateur a déclaré : « Bien que nous saluons et encouragions l’enseignement des langues et les échanges culturels, nous pensons qu’il est nécessaire de procéder à un examen pour déterminer si les instituts Confucius représentent une menace pour la liberté académique, la liberté d’expression, d’autres droits fondamentaux et même la sécurité nationale. Nous croyons également qu’il est juste de faire une évaluation pour s’assurer que le programme d’études enseigné dans les instituts Confucius est équilibré, indépendant, holistique et complet. » (Conservative Human Rights).
Les politiciens du Royaume-Uni soulignent les dangers que représentent les institutions financées par le Parti communiste chinois (PCC) en Grande-Bretagne. (Image : Kreeder13 / Wikimedia)
Les instituts Confucius ont des règles strictes pour les personnes qui posent leur candidature en tant qu’enseignants. Par exemple, les personnes qui pratiquent le Falun Gong ne sont pas autorisées à enseigner à l’université. Cela va manifestement à l’encontre de la loi laïque du Royaume-Uni qui considère une telle discrimination religieuse dans les lieux d’enseignement comme illégale et immorale. L’Institut refuse également de discuter de sujets tels que le massacre de Tiananmen en 1989, la suppression des minorités tibétaines et ouïghoures, l’indépendance de Taïwan, etc.
Le Canada prend des mesures
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, au Canada, a récemment décidé de mettre fin aux programmes de l’Institut Confucius dans les salles de classe. Cette décision a été prise à la suite de rapports selon lesquels l’institut censurait des contenus qui montraient la Chine sous un mauvais jour et n’enseignait que des sujets approuvés par le Parti Communiste Chinois. Les instituts Confucius ont été lancés en 2008 et fonctionnaient dans environ 28 écoles de la province en 2016.
Dominic Cardy, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance au Nouveau-Brunswick a déclaré : « Leur travail consiste a créer une image amicale et joyeuse d’un gouvernement qui est responsable de plus de morts que tout autre dans l’histoire de notre espèce… Et je ne pense pas que dans un système d’éducation qui est censé véhiculer et transmettre nos valeurs à la prochaine génération, il soit approprié de se montrer ouverts face à un gouvernement qui se comporte de cette façon ». (The Epoch Times).
Dominic Cardy, ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance
du Nouveau-Brunswick, Canada. (Image : Facebook)
Une lettre a été envoyée à l’Institut Confucius pour mettre un terme à ses programmes d’enseignement. La fermeture était prévue pour le mois de juin. Cardy avait reçu des plaintes de la part de cinq étudiants révélant que certains sujets avaient été interdits à l’institut. Un étudiant a essayé de discuter de l’indépendance de Taïwan et le professeur lui aurait déclaré qu’un tel sujet ne pouvait pas être abordé.
En plus du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis, plusieurs autres pays démocratiques ont également exprimé leurs préoccupations quant à l’influence des instituts Confucius dans leurs établissements d’enseignement. En juin 2018, Rob Stokes, un législateur australien, avait soutenu que le fonctionnement des instituts n’était pas clair et qu’ils étaient influencés par des « puissances étrangères inappropriées ». En Nouvelle-Zélande, l’universitaire Anne Marie Brady, qui a écrit sur l’influence négative des Instituts Confucius dans le pays, a reçu l’année dernière une lettre l’avertissant qu’elle serait attaquée pour ses opinions.
Traduit par Swanne Vi
Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.