(Image : Wikimedia Commons / National Palace Museum / Domaine public)
Il existe un proverbe chinois célèbre « Xiong You Cheng Zhu » qu’on traduit littéralement par : « Avoir un bambou complet dans la tête ». Ce proverbe est utilisé lorsqu’on a un plan bien défini ou une vision claire de ce que l’on a l’intention de faire avant même de commencer. Cette prédisposition est une exigence cruciale dans toute la peinture chinoise.
A l’époque de la dynastie des Song du Nord, vivait un homme lettré du nom de Wen Tong. Il aimait particulièrement le bambou. Il avait l’habitude de se promener dans une bambouseraie, il observait de près la façon dont le bambou poussait, la façon dont les branches et les feuilles s’étiraient à partir du tronc et comment ils poussaient à chaque saison.
Il s’était tellement habitué au bambou qu’il pouvait le visualiser les yeux fermés. Sa réputation de maître en dessin de bambou et ses illustrations de bambou étaient devenues largement connues. Un jour, un jeune homme a pris contact avec Chao Buzhi, l’un des amis proches de Wen Tong et lui a demandé quelques conseils pour peindre du bambou. Chao Buzhi lui a répondu avec un sourire : « Lorsque Wen Tong peint du bambou, le bambou s’enracine dans son cœur. C’est son unique talent. »
Pour créer une peinture, il faut d’abord apprendre à respecter rigoureusement les règles de l’art. Ce n’est que plus tard qu’on peut les modifier selon sa compréhension et ses compétences. En fin de compte, la méthode la plus habile est celle qui consiste à ne pas avoir de méthode et à affiner continuellement sa technique de façon aussi naturelle que l’eau dans un ruisseau de montagne.
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