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Tradition. Lorsque l’honnêteté permet de devenir Premier ministre

CHINE ANCIENNE > Tradition

À l'âge de 7 ans à peine, Yan Shu, issu de la dynastie des Song du Nord, était capable de rédiger des essais. (Image : Par Li Gonglin (1049-1106), Dynastie Song, Musée Nationale du Palais de Taiwan / @CC BY 4.0)
 

À l’âge de 7 ans à peine, Yan Shu, issu de la dynastie de Song du Nord, était capable de rédiger des essais. Les autorités locales l’avaient surnommé l’enfant prodige. À l’époque, l’empereur testait lui-même les érudits et il convoqua Yan Shu à une épreuve parmi un millier d’autres candidats. Cela n’effraya aucunement le jeune homme qui prit de quoi écrire et rédigea un article en un temps très court.

Après l’avoir lu, l’empereur se montra très satisfait et l’autorisa à accéder au premier échelon de l’administration impériale. Deux jours plus tard, l’empereur testa à nouveau les participants pour leur permettre d’accéder à un niveau supérieur. Après avoir lu les consignes, Yan Shu informa l’empereur : « Puis-je changer de sujet car j’ai déjà fait celui-ci auparavant et j’en ai même conservé le brouillon. » L’empereur apprécia l’honnêteté du jeune homme et une fois que l’examen fut terminé, il le nomma à un haut poste à partir duquel il pourrait influencer et réformer positivement la société.

En ce temps-là, le royaume était paisible et les hommes lettrés aimaient organiser des réunions pour boire et manger. Cependant, Yan Shu était issu d’un milieu pauvre et ne pouvait se permettre de participer à ce genre de soirée onéreuse. Ainsi, il restait souvent chez lui à étudier. Un jour, le palais annonça qu’il recherchait un tuteur pour le prince. Lorsque l’empereur choisit Yan Shu, tout le monde fut surpris. À son arrivée au Palais, l’empereur confia au jeune homme : « Les autres fonctionnaires et érudits aiment boire et s’amuser alors que toi, tu préfères étudier entre quatre murs. Voilà pourquoi, tu représentes le tuteur idéal pour mon fils. »

 

L’expression populaire qui affirme qu’une personne honnête souffre toujours est un jugement erroné prononcé par ceux qui n’ont plus de valeurs morales de nos jours.(Image ; Vision Times)
L’expression populaire qui affirme qu’une personne honnête souffre
toujours est un jugement erroné prononcé par ceux qui n’ont plus de
valeurs morales de nos jours. (Image : Vision Times)
 

Yan Shu lui répondit : « Moi aussi, j’aime m’amuser mais je n’ai pas d’argent. Si j’avais eu les moyens financiers, j’y serais allé aussi. » L’empereur apprécia l’honnêteté du jeune homme et il pensa qu’il pourrait lui confier un poste plus important encore. Finalement, il le nomma Premier ministre.

Depuis des millénaires, l’honnêteté est considérée comme une vertu. L’expression populaire qui affirme qu’une personne honnête souffre toujours est un jugement erroné prononcé par ceux qui n’ont plus de valeurs morales de nos jours.

 

Traduit par Laïla Hachimi

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