Press "Enter" to skip to content

Tradition. Les Empereurs dévoués

CHINE ANCIENNE > Tradition

Les plus grands empereurs chinois ont tous un point commun: ils chérissent le peuple comme leurs enfants. (Image : Capture d’écran / Youtube)
 

Les bons empereurs avaient tous un point en commun: ils chérissaient le peuple comme leurs enfants. Lorsqu’une catastrophe naturelle se produisait, les empereurs s’interrogeaient: avaient-ils commis une faute ? S’ils se croyaient coupables, ils demandaient au Ciel d’épargner leurs sujets afin d’assumer leur responsabilité.

Les deux histoires suivantes en sont deux illustrations :

Le sacrifice de Shang Tang

Shang Tang régnait depuis peu lorsqu’une grave sécheresse s’abattit sur la Chine. Quelques années plus tard, l’eau était devenue rare. Les plantes mouraient, les récoltes étaient maigres. La population mourait de faim. Dans l’espoir de mettre fin à la sécheresse, Shang Tang fit construire un autel, loin des villes, et demanda à la population d’aller prier le Ciel tous les jours.

Sept ans s’écoulèrent, il n’avait toujours pas plu. Le peuple souffrait. Shang Tang choisit d’ériger un nouveau lieu de culte dans une montagne appelée Sanglin. Il ordonna à ses ministres d’y organiser des cérémonies pour que la pluie revienne, sans succès.

Les oracles annoncèrent alors à Shang Tang que le sacrifice animal ne suffisait plus. Il fallait sacrifier un être humain.
 

Les oracles annoncèrent à Shang Tang qu’un très grand sacrifice serait nécessaire pour mettre fin à la sécheresse. (Image: Pixabay)
Les oracles annoncèrent à Shang Tang qu’un très grand sacrifice serait nécessaire pour mettre fin à la sécheresse. (Image : Pixabay)
 

Shang Tang estima qu’il était seul responsable. Il ne pouvait supporter l’idée de sacrifier quelqu’un du peuple, alors il décida de se sacrifier.

Shang Tang se coupa les cheveux et les ongles. Il lava son corps et ordonna la construction d’un bûcher. Alors, il s’adressa au Ciel, et le pria de ne pas punir son peuple pour les fautes qu’il avait commises. Il espérait que les dieux épargneraient ses sujets. Lorsqu’il termina ses prières, ses fidèles serviteurs se préparèrent à allumer le feu. Soudain, un vent violent apparut. Le ciel se couvrit, et enfin, la pluie tomba. La terre se gorgea d’eau, et la sécheresse prit fin.

Tang Taizong avala des criquets

Pendant la deuxième année de Zhenguan, une sécheresse dans les environs de Chang’an se déclara. Des criquets envahirent les terres. Là où les criquets proliféraient, l’herbe disparaissait. Les insectes endommageaient considérablement les cultures. Un jour, l’empereur Taizong aperçut les criquets envahir les jardins. Il en attrapa quelques uns et leur adressa une prière : « Mon peuple compte sur le grain pour vivre, mais vous le mangez. Je préférerais que vous mangiez mes entrailles. Ne faites plus de mal à mon peuple. »

Les sujets de l’empereur supplièrent ce dernier : « Ne mangez pas ces horribles insectes, vous tomberiez malade.» Taizong affirma : « Je souffrirai à la place de mon peuple. Je ne crains pas ma maladie si elle peut sauver mon peuple. »
 

L’empereur Taizong avala des criquets et pria pour que le Ciel leur permette de manger ses entrailles plutôt que de dévorer les récoltes de son peuple. (Image: Pixabay)
L’empereur Taizong avala des criquets et pria pour que le Ciel leur permette de manger ses entrailles plutôt que de dévorer les récoltes de son peuple. (Image : Pixabay)
 

À ces mots, Taizong avala les criquets. Selon l’ouvrage Histoire des débuts de la dynastie Tang : « Cette année-là, les criquets épargnèrent les cultures, car la compassion de Taizong avait touché les dieux. »

L’empereur Taizong se souciait de son peuple. Il gagna ainsi le respect de tous les groupes ethniques. Les grandes vertus de l’empereur garantirent la création de la splendide dynastie Tang.
 

Traduit par Lia Suzuran

Soutenez notre média par un don ! Dès 1€ via Paypal ou carte bancaire.