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Tradition. À la mode des Mandchous

CHINE ANCIENNE > Tradition

Elégance Mandchoue, Shen Yun 2011. (Photo : Shenyunperformingarts.org)
 

Êtes-vous née pour devenir une élégante princesse mandchoue ?

Pendant plus de 5 000 ans, les dynasties chinoises se sont succédées. Certaines ont duré quelques siècles, tandis que d’autres ont duré à peine plus d’une décennie. Mais comme on dit, l’ancien doit faire place au nouveau – chaque courant a apporté une nouvelle culture avec ses goûts uniques en musique, poésie, cuisine et... couture.

Alors, comment les dames de la dernière dynastie de Chine suivaient-elles les dernières tendances à la mode ?

L’habillement

Les femmes mandchoues portaient de longues robes appelées qipao. Ces robes présentaient de somptueux ornements le long des cols, des ourlets et des fentes et étaient en lourd tissu de satin ou de soie. En hiver, les qipao étaient doublés de coton ou de fourrure, ce qui permettait à l’habit de pouvoir être porté toute l’année. 

Les qipao étaient dessinés de façon à ne révéler que les mains, la tête et les orteils, ils tombaient droits ou flottaient légèrement dans une ligne en A et des pantalons étaient portés par-dessous. Avec le temps, les qipao sont devenus plus étroits avec des manches plus courtes.

Mais il ne faut pas confondre le qipao mandchou avec son descendant le cheongsam qui était très populaire dans les années 1920. Le cheongsam était une robe de soirée de Shanghai, mais avec l’influence occidentale, celle-ci avait adopté un modèle étroit, presque équivalent à un corset chinois.

Se pavaner avec élégance

Les chaussures pot de fleur Mandchoue. (Photo : Shenyunperformingarts.org)
Les chaussures pot de fleur Mandchoue. (Photo : Shenyunperformingarts.org)
 

Les chaussures pot de fleur étaient un élément incontournable de la garde-robe de toute dame mandchoue. Chaque chausson était brodé de motifs floraux raffinés et fixé à une semelle en piédestal (d’où son nom pot de fleur). Ces espèces de talons existaient en différentes tailles, ce qui signifiait que les femmes mandchoues n’avaient pas à se bander les pieds.

Pour couronner le tout

Les femmes aristocrates étaient couronnées de coiffes élaborées. Ces coiffes en forme d’éventail étaient entourées de soie ou de velours, ornées de franges ou de fleurs et attachées à l’arrière de la tête pour compléter le style de la Dynastie Qing. Avec ces tiares mandchoues, leurs robes ravissantes et leurs chaussures caractéristiques, les dames de la Cité interdite rayonnaient littéralement de la tête aux pieds.

Coiffe Mandchoue

Coiffe Mandchoue. (Photo : Shenyunperformingarts.org)
Coiffe Mandchoue. (Photo : Shenyunperformingarts.org)
 

Pour toute victime de la mode, la beauté a sans doute un prix. Pour les femmes mandchoues, la mode était une restriction. Dès qu’elles mettaient leur coiffe ou leur qipao, elles devaient maintenir une posture parfaite. Pour garder l’équilibre sur leurs chaussures surélevées, elles devaient marcher à petits pas tout en balançant doucement les bras d’avant en arrière. De plus, les courtisanes devaient penser à chacun de leurs mouvements, de façon à rester gracieuses. 

Les princesses mandchoues n’étaient pas faites pour n’être que de jolis petits mannequins. Après avoir répété et joué le tableau mandchou de cette année, j’ai appris que c’est bien plus qu’une histoire de cheveux, de chaussures, de grandes enjambées et de fierté. Nous voulons présenter ces jeunes dames avec une véritable sincérité. Les dames mandchoues ne pratiquaient pas les techniques de haute voltige, ni d’intenses combinaisons de danse, mais il y a un défi abstrait encore plus difficile à surpasser. Finalement, comment se donner cet air royal tout en restant douce et sans paraître snob ?

Plus important, j’ai appris que les princesses ne sont pas parfaites et même la plus grande élite fait des erreurs. Nous avons fait notre part de gaffes dans les salles de répétition, avec nos franges qui s’emmêlaient, des chaussures qui volaient et des danseuses qui tombaient. Mais dès que nous montons sur scène, il est temps pour nous de laisser tout cela derrière. C’est une promotion momentanée d’un statut populaire à celui de princesse, 4 minutes pour paraître dix centimètres plus grande, se mettre dans les chaussures de quelqu’un d’autre et adopter un point de vue plus élevé.  

Mais pour être honnête, je pense que le meilleur moment de la journée est lorsque je retire ces échasses.

Alison Chen (Photo : Shenyunperformingarts.org)  
Alison Chen, première danseuse de la Compagnie Shen Yun de New York. (Photo : Shenyunperformingarts.org)

Source : https://fr.shenyunperformingarts.org/

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