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Monde. L’Occident et sa dépendance à l’égard de la Chine

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u cours des dernières décennies, l’Occident a progressivement perdu ses infrastructures de production, ce qui a permis à la Chine de devenir le centre de production mondial. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Au cours des dernières décennies, l’Occident a progressivement perdu ses infrastructures de production, ce qui a permis à la Chine de devenir le centre de production mondial. En conséquence, l’Occident est devenu excessivement dépendant de la Chine. Cela représente un grave danger, car le Parti communiste chinois (PCC) cherchera à utiliser cette dépendance et cela nuira aux intérêts occidentaux.

Dépendance vis-à-vis de la Chine

Un groupe de réflexion basé à Londres a récemment publié un rapport intitulé Breaking the China Chain (Briser la chaîne chinoise) qui examine à quel point les pays démocratiques occidentaux dépendent de la Chine pour leurs marchandises. En ce qui concerne les États-Unis, le rapport souligne que sa dépendance vis-à-vis de la Chine couvre : 16 catégories, 1 groupe de biens au niveau industriel et 5 secteurs. Dans le créneau médical, la Chine est le principal fournisseur de trois classes principales d’antibiotiques. Ce pays asiatique fournit 93 % du chloramphénicol, 90 % des tétracyclines et 52 % de la pénicilline utilisée aux États-Unis. Parmi les produits de haute technologie, 93 % des ordinateurs portables, 73 % des smartphones, 88 % des consoles de jeux et 52 % des projecteurs sont importés de Chine.

 

Dans le secteur médical, la Chine est le fournisseur dominant de trois catégories importantes d’antibiotiques. (Image : Capture d’écran / YouTube)
Dans le secteur médical, la Chine est le fournisseur dominant de trois catégories importantes d’antibiotiques. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

Cette dépendance à l’égard des importations chinoises ne concerne pas que les États-Unis. D’autres pays comme le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, etc. sont également excessivement dépendants de la Chine pour de nombreux produits de la consommation et de l’industrie. Cette dépendance vient du fait que les pays occidentaux ont négligé le secteur de l’industrie manufacturière dans leur pays, jugeant la main-d’œuvre locale trop chère et finissant ainsi par déplacer des unités de production entières vers la Chine, relativement moins chère.

Qu’il s’agisse de médicaments comme la pénicilline ou d’articles de haute technologie comme les ordinateurs et les smartphones, l’Occident dispose d’une base technologique beaucoup plus solide pour la fabrication de ces articles. On ne devrait absolument pas continuer à renforcer le régime communiste chinois en utilisant la Chine comme base de fabrication de ces articles alors qu’ils peuvent directement être produits dans leur propre pays. Si le coût de la main-d’œuvre est un problème, les nations occidentales devraient chercher des pays qui peuvent se conformer à leurs idéaux. Par exemple, les États-Unis devraient plutôt faire appel au Mexique et à d’autres pays d’Amérique du Sud qui sont géographiquement plus proches et qui partagent leurs valeurs. En fait, plusieurs entreprises occidentales ont déjà commencé à réfléchir dans ce sens.

Découplage de la Chine

John Scannapieco a déclaré à Forbes : « Les entreprises dont j’ai le plus entendu parler, de manière anecdotique pour moi et que je représente, sont des fabricants de pièces automobiles en Chine... Ils pensent tous vraiment à relancer l’offre, ils cherchent maintenant à réduire leur dépendance à l’égard de la Chine et veulent couvrir leurs risques. Pour ce faire, ils doivent aller ailleurs ». John Scannapieco est un avocat spécialisé dans le commerce et chef du groupe de travail Covid-19 chez Baker Donelson à Nashville. De nombreuses entreprises envisagent deux régions spécifiques comme alternatives manufacturières à la Chine : l’Asie du Sud-Est et l’Inde.

L’Asie du Sud-Est fait déjà partie des chaînes d’approvisionnement liées à la Chine. De ce fait, le transfert de certains processus vers cette région d’Asie ne posera pas de problème. Le souci est que la région n’a pas la connectivité à grande échelle nécessaire pour remplacer complètement la Chine. C’est pour cette raison que l’Inde apparaît comme une composante essentielle. L’Inde a, comme la Chine, une population de plus d’un milliard d’habitants. Mais ce qui lui donne un avantage sur la Chine, c’est sa forte population de jeunes anglophones et un système de valeurs ouvert et démocratique.

 

L’Inde compte plus d’un milliard d’habitants et son système de valeurs démocratiques est très ouvert. (Image : Capture d’écran / YouTube)
L’Inde compte plus d’un milliard d’habitants et son système de valeurs démocratiques est très ouvert. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

L’inconvénient est que l’infrastructure indienne est faible. Le gouvernement actuel prévoit de résoudre ce problème au cours de la prochaine décennie grâce à un réseau massif de ports de navigation, de routes à larges voies, etc. Outre les États-Unis, le Japon a également exprimé un vif intérêt pour le transfert de certaines de ses industries de la Chine vers l’Inde. Si les États-Unis, le Japon, l’Inde et l’Asie du Sud-Est peuvent travailler ensemble pour établir un réseau commercial interconnecté dans les années à venir, la dépendance vis-à-vis de la Chine sous le régime communiste pourra aisément être réduite.

Traduit par Fetty Adler

Version en anglais : The West and Its Dependence on China

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