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Monde. Australie : aucune société chinoise ne sera plus considérée comme privée

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L'Accord de libre-échange entre la Chine et l'Australie confirme que les entreprises privées peuvent s'engager dans des transactions allant jusqu'à 255 millions de dollars américains dans des secteurs commerciaux sensibles sans le consentement du FIRB. (Image : Capture d'écran / YouTube)

 

L'illusion d’une entreprise privée chinoise

Une «entreprise privée» est un concept fondé sur le droit fondamental à la propriété privée et à la protection contre l'ingérence de tiers.  Ainsi donc, si le gouvernement australien demande à une entreprise de lui remettre ses brevets ou les données de ses clients, l'entreprise peut refuser. Et si l'administration tente d'utiliser la force pour obtenir de telles informations de l'entreprise, l'entreprise peut déposer une plainte devant les tribunaux et prendre le gouvernement à partie.

En Chine, le gouvernement communiste au pouvoir est l'autorité absolue du pays. Bien qu'il existe des tribunaux, le Parti communiste chinois (PCC) peut facilement annuler des jugements en faveur de l’entreprise. Si Pékin demande à une entreprise opérant à Shanghai de lui remettre les données des citoyens américains qu'elle a recueillies par le biais d'une application pour smartphone, l'entreprise n'a d'autre choix que de se conformer à cet ordre. Ne pas se conformer peut entraîner la fermeture de l'entreprise à titre de représailles de la part du gouvernement.

Il n'y a donc pas de véritable entreprise privée en Chine puisque le droit de propriété personnelle n'est pas absolu comme aux États-Unis. Les gens ne peuvent posséder des choses que dans la mesure où le gouvernement chinois le permet. Conscient de cette réalité, le FIRB examine de très près tous les investissements en provenance directe de la Chine.

L'Accord de libre-échange entre la Chine et l'Australie, qui est entré en vigueur en 2015, confirme que les entreprises privées peuvent effectuer des transactions jusqu'à 255 millions de dollars américains dans des secteurs d'activité sensibles sans le consentement du FIRB. Toutefois, avec la nouvelle politique qui assimile les entreprises privées chinoises aux entreprises d'État chinoises, il reste à voir comment l'Australie va modifier le traité.

 

La question de la sécurité

Si les entreprises chinoises ne sont pas en mesure de nier toute injonction de Pékin, comment un pays peut-il être sûr que leurs actions ne sont pas dictées par le PCC ou que les informations qu'elles recueillent ne seront pas communiquées au régime chinois ? Malheureusement, ce n’est pas possible. «Les Chinois ont rendu un très mauvais service à leurs entreprises privées... Les entreprises chinoises feront ce qu'on leur dit», a déclaré dans un communiqué une source anonyme qui a connaissance du raisonnement qui sous-tend la décision du FIRB. (The Epoch Times).

La seule décision raisonnable qu'une démocratie indépendante puisse prendre à l'égard de ces entreprises est de les empêcher d'opérer dans des secteurs sensibles. C'est pourquoi les États-Unis et des alliés comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont abandonné les produits Huawei, car les rapports des services de renseignements suggèrent que l'entreprise travaille avec le PCC pour voler les données personnelles des citoyens.

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