Sean Carrol, physicien de l’Institut de Technologie de Californie pense que la clé pour comprendre l’univers viendrait d’une théorie connue sous le nom de « Many Worlds » (mondes multiples).
Des mondes multiples
L’idée de « mondes multiples » a été proposée par le physicien Hugh Everett il y a environ 50 ans. Il présente fondamentalement l’univers comme un ensemble de nombres changeants appelé fonction d’onde qui continue d’évoluer selon une seule équation. Chaque nanoseconde, l’univers se scinde en de nouvelles branches, sans communiquer ni se croiser. La réalité, selon cette théorie, est décrite par une seule fonction d’onde de la mécanique quantique.
Par exemple, dans la vie réelle, une personne voit un arbre ou un rocher. Cependant, selon la théorie, ni la roche ni l’arbre n’existent. Au lieu de cela, ce qui existe n’est que la fonction d’onde. « Notre description classique du monde est une manière plus approximative de parler de la fonction d'onde. Le travail des physiciens et des philosophes consiste à montrer comment, si nous vivons dans un monde qui n’est qu’une fonction d’onde, il se peut qu’en apparence il y aient des gens, des planètes, des tables et des chaises ? Nous n’avons pas de consensus définitif », a déclaré Carroll à Wired.
« Many Worlds » suggère également l’idée de plusieurs versions d’une même personne. Donner un sens à cette hypothèse de plusieurs versions de nous-mêmes peut être difficile. Après tout, la question qui va probablement se poser est de savoir si ces autres personnes sont vraiment nous. L’univers sera à peu près identique même si nous devions parcourir des milliards d’années-lumière pour nous rendre à un nouvel endroit. Carroll pense que ceci est une preuve suffisante que d’infinies copies de nous existent dans le monde. Cependant, il pense que nous devrions continuer à nous comporter comme d’habitude dans notre monde, exactement comme si les autres mondes n’avaient jamais existé.
«Many Worlds» suggère également l’idée de plusieurs versions d’une même personne. (Image : pixabay / CC0 1.0)
Quant à savoir où se trouvent ces mondes, Carroll affirme qu’il est impossible de les situer. Pour clarifier ce concept, il donne l’exemple de notre propre univers. Si nous cherchons à situer notre univers, nous risquons de ne pas y arriver car l’univers n'est pas quelque chose avec un emplacement fixe. Il existe tout simplement. De la même manière, de nombreux mondes existent simultanément avec notre monde.
Un univers miroir
Des scientifiques du laboratoire national Oak Ridge, dans l’est du Tennessee, envisagent actuellement de tester du matériel susceptible, selon eux, de donner un aperçu d’un univers parallèle. Ce monde « miroir » est formalisé pour être éventuellement identique au nôtre, avec des planètes miroir, des particules miroir et même une vie miroir.
Dans les années 1990, un groupe de scientifiques a mené deux expériences pour mesurer le temps requis par les neutrons pour se fragmenter en protons une fois retirés du noyau de l’atome. contre toute attente, les deux expériences ont montré que les neutrons se décomposaient à des vitesses différentes.
« Dans l’une, les neutrons libres ont été capturés par des champs magnétiques et rassemblés dans des pièges à bouteilles de laboratoire. Dans l’autre, ils ont été détectés par l’apparition ultérieure de particules de proton provenant d’un réacteur nucléaire. Les particules projetées dans le flux depuis le réacteur nucléaire ont duré en moyenne 14 minutes et 48 secondes, soit neuf secondes de plus que celles provenant des pièges à bouteilles », a déclaré Independent.
L’existence d’un monde miroir permettrait d’expliquer des résultats expérimentaux qui vont à l’encontre des scientifiques. (Image : Capture / YouTube)
Les physiciens pensent que la théorie du monde miroir pourrait expliquer plusieurs de ces mystères qui ont déconcerté les scientifiques pendant des décennies. Un bon exemple serait les rayons cosmiques de haute énergie qui proviennent d’au-delà de notre galaxie. Ils sont généralement considérés comme trop puissants pour ne voyager que dans l’univers observable. Si un univers miroir existe, les rayons pourraient osciller entre les deux royaumes.
Traduit par Marlène Deloumeaux
Version en anglais : Are We Living in a ‘Many Worlds’ Universe?
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