30 ans après le massacre de la place Tiananmen, (le 4 juin 1989), il n’y a toujours pas de démocratie et de liberté en vue pour la Chine continentale, mais Martin Lee Chu-ming, 80 ans, a déclaré : « Peu importe si je ne vois pas la démocratie de mon vivant. La démocratie viendra certainement en Chine. »
Martin, le président fondateur des Démocrates unis de Hong Kong, est le plus ancien avocat de Hong Kong. Dans les années 1960, il a défendu un groupe de personnes pro-chinoises. Il était autrefois considéré comme l’élite de Hong Kong aux yeux du Parti communiste chinois (PCC). En 1985, le PCC a nommé Martin pour siéger au Comité de rédaction de la Loi fondamentale de Hong Kong.
Cependant, après l’incident du 4 juin 1989, Martin s’est retiré du Comité pour protester contre la répression sanglante des Chinois par le PCC. Il a été immédiatement réprimé par les autorités mais a continué à travailler dur pour promouvoir le développement de la démocratie et des droits de l’homme en Chine et à Hong Kong, pendant de nombreuses années.
Le 3 juin, un manifestant étudiant pro-démocratie montre des signes de victoire à la foule, alors que les troupes se retirent du côté ouest du Grand Hall du Peuple près de la place Tiananmen. (Image : Domaine public)
L’intention de Martin de dénoncer l’incident du 4 juin est ferme depuis 30 ans, et son cœur n’a toujours pas faibli. Depuis 1990, le parc Victoria de Hong Kong organise la réunion commémorative annuelle du 4 juin et la cérémonie aux chandelles n’a jamais été interrompue. Martin a dit que chaque année, des dizaines de milliers de citoyens sont témoins de l’éclairage du parc Victoria et pleurent les victimes de l’incident du 4 juin.
Martin demande : « Qu’est-ce qui est bien et qu’est-ce qui est mal ? C’est très clair pour les habitants de Hong Kong. L’histoire ne peut pas être changée parce quvelle est déjà dans le cœur des gens. » Bien que l’incident du 4 juin n’ait pas encore été dénoué, il dit que nous n’avons aucune raison de ne pas continuer. « Hong Kong est l’endroit le plus important au monde pour commémorer l’incident du 4 juin. Sans aucun doute, si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Pourquoi devrions-nous abandonner ? Certains disent que le 4 juin est un fardeau, à qui appartient-il ? C’est le fardeau du PCC, pas le nôtre ! »
Martin a accepté l’interview du Apple Daily dans les médias. En tant que haut responsable de la démocratie à Hong Kong, confronté aujourd’hui à la situation critique de la Chine, il a toujours confiance dans la poursuite de la démocratie en Chine et à Hong Kong.
En tant que haut responsable de la démocratie à Hong Kong, confronté aujourd’hui à la situation critique de la Chine, il a toujours confiance dans la poursuite de la démocratie en Chine et à Hong Kong. (Image : maxlmn Compfight cc)
Martin a également estimé qu’il ne serait peut-être pas témoin de l’établissement de la Chine démocratique et du dénouement de l’affaire du massacre du 4 juin, en raison de son âge. Martin a indiqué : « Je ne verrais peut-être pas la démocratie, mais ça n’a pas d’importance. Les enfants la verront, les petits-enfants la verront, et nous devons nous battre pour elle... même le régime le plus autoritaire de l’histoire ne peut arrêter la tendance de la démocratie. »
Traduit par Clément
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