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Nature. Changement climatique : il y a de l’espoir pour l’avenir

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Les discussions sur le changement climatique et l’évolution des conditions météorologiques ont été largement centrées sur les aspects négatifs, mais tout n’est pas sombre. (Image : via la NASA)
 

Ces derniers temps les discussions sur le changement climatique et l’évolution des conditions météorologiques ont été largement centrées sur les aspects négatifs, tels que les incendies de forêt en Amazonie ou en Australie, les émissions records de dioxyde de carbone, la fonte rapide des glaciers, etc.

Cependant, tout n’est pas sombre. Il y a quelques développements positifs en ce qui concerne les politiques et les pratiques en matière de changement climatique qui peuvent nous donner de l’espoir.

La baisse des investissements dans les combustibles fossiles

On observe que les investissements se détournent de plus en plus des énergies fossiles. L’agence de notation de crédit Moody’s l’a identifié dans sa récente analyse du géant du pétrole ExxonMobil lorsqu’elle a fait part de ses craintes quant à l’avenir de la société.

« Les perspectives négatives... reflètent la menace émergente qui pèse sur la rentabilité et les flux de trésorerie des sociétés pétrolières et gazières, en raison des efforts croissants de nombreux pays pour atténuer les effets du changement climatique par le biais de politiques fiscales et réglementaires visant à déplacer la demande mondiale vers d’autres sources d’énergie et de conservation », a déclaré l’agence (IEEFA).

La tendance à se détourner des entreprises liées aux combustibles fossiles est également manifeste, la banque d’investissement Goldman Sachs ayant annoncé qu’elle ne se lancera dans aucune opération de financement visant à soutenir l’exploration et l’exploitation pétrolières en Arctique.

 

Goldman Sachs a annoncé qu'elle n'accepterait aucune transaction financière visant à soutenir les activités d'exploration et d'exploitation pétrolières en Arctique. (Image : Capture d'écran /YouTube)
Goldman Sachs a annoncé qu’elle n’accepterait aucune transaction financière visant à soutenir les activités d’exploration et d’exploitation pétrolières en Arctique. (Image : Capture d’écran / YouTube)
 

L’essor des énergies renouvelables

Les entreprises et les nations misent beaucoup sur les énergies renouvelables. Une récente enquête britannique a révélé que près de 30 % des personnes interrogées considéraient l’investissement dans les énergies renouvelables comme une option bien plus intéressante que dans des secteurs comme l’immobilier ou la technologie.

«Les investissements dans les énergies renouvelables intéressent aussi bien les femmes (31 %) que les hommes (29 %), et ils sont uniformément adoptés dans toutes les tranches d’âge. Les énergies renouvelables sont même régulièrement plus populaires que les produits traditionnels favoris comme l’or, et ceci dans toutes les tranches d’âge», selon Forbes..En décembre, il a été annoncé que la production d’électricité issue d’énergies renouvelables avait dépassé celle générée par les hydrocarbures au Royaume-Uni.

Les énergies renouvelables fournissent aujourd’hui 44 % de l’approvisionnement en électricité de l’Allemagne. En fait, le pays a produit suffisamment d’énergie renouvelable au cours des six premiers mois de 2018 pour alimenter chaque foyer du pays pendant un an. En avril 2018, le Portugal a fourni de l’électricité à ses citoyens pendant tout le mois en utilisant uniquement des énergies renouvelables.

Réparer la couche d’ozone

Après la découverte en 1985 d’un trou dans la couche d’ozone, les nations du monde entier se sont unies pour interdire des substances comme les chlorofluorocarbures (CFC) afin de résoudre le problème. Et cela semble fonctionner puisque les scientifiques de la NASA pensent maintenant que la couche d’ozone retrouvera ses niveaux de 1980 d’ici 2070. On sait que les CFC ont un effet de réchauffement des milliers de fois supérieur à celui du CO2. Ainsi, l’interdiction de ces substances sera certainement bénéfique pour le climat, à long terme.

La participation des pays en voie de développement

Les pays développés ne sont pas les seuls à s’intéresser aux énergies renouvelables. Alors que le coût des énergies renouvelables diminue, même les pays en voie de développement montrent un intérêt croissant pour l’abandon du pétrole et du gaz. Le Nicaragua s’est fixé pour objectif de fonctionner à 90 % avec des énergies renouvelables d’ici la fin de l’année.

 

Le Nicaragua s'est fixé comme objectif de fonctionner à 90 % avec des énergies renouvelables d'ici la fin de l'année. (Image : viapixabay/ CC0 1.0)
Le Nicaragua s’est fixé comme objectif de fonctionner à 90 % avec des énergies renouvelables d’ici la fin de l’année. (Image : pixabay / CC0 1.0)
 

L’Inde « entend augmenter sa capacité d’énergie renouvelable à 500 gigawatts - soit 40 % de sa consommation totale - d’ici 2030. Ce pays géant produit actuellement 22 % de son électricité à partir de sources d’énergie renouvelables et est en voie d’installer 175 gigawatts de capacité d’énergie renouvelable d’ici 2022. En comparaison, les États-Unis ne tirent que 15 % de leur électricité des énergies renouvelables », selon Forbes.

L’implication des pays en voie de développement est cruciale, car ils représentent la plus grande partie de la population mondiale. Au fur et à mesure que ces nations progressent, elles consommeront naturellement plus de ressources énergétiques. Si elles peuvent miser sur les énergies renouvelables plutôt que sur les combustibles fossiles, cela permettra d’éviter toute augmentation significative de la consommation de combustibles fossiles à l’avenir.

 

Traduit par Guillaume

Version en anglais : Climate Change: Why There Is Hope for the Future

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