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Bien-être. La médecine traditionnelle chinoise face au Covid-19 (1)

SANTÉ > Bien-être

La Chine fait depuis toujours face à des épidémies. Sa médecine est très riche et de nombreux remèdes peuvent être d’une aide précieuse. (Image : kian2018 / Pixabay)
 

Le Coronavirus a surpris le monde entier. Face à cette nouvelle maladie, il a fallu d’abord l’identifier et comprendre son mode de fonctionnement. Il faut maintenant trouver les médicaments qui vont agir sur lui et cela prend du temps. Il semble que la médecine traditionnelle chinoise (MTC) serait en partie la solution.

Qu’est-ce que le Covid-19 ?

Selon une étude menée par une équipe de l'hôpital universitaire de Zurich, portant sur l’analyse de tissus de personnes décédées du Covid-19, il s’avère que ce virus provoque une inflammation vasculaire systémique, provoquant la mort des cellules. L’ACE2, est une enzyme liée à la face externe des membranes plasmiques de cellules du poumon, des artères, du cœur, du rein et de l’appareil digestif. Il est le récepteur du virus. On trouve dans les organes atteints des micro-thromboses qui entraînent la nécrose des cellules, notamment dans les poumons mais aussi dans d’autres organes internes, ce qui peut provoquer la mort. Les malades qui en guérissent mettent souvent beaucoup de temps à récupérer. Ils souffrent d’une grande fatigue et d’essoufflement jusqu’à ce que le corps se soit régénéré.

 

Le virus du PCC provoque une inflammation vasculaire systémique. (Image : mattthewafflecat / Pixabay)
Le Covid-19 provoque une inflammation vasculaire systémique. (Image : mattthewafflecat / Pixabay)
 

En raison de l’absence d’une thérapeutique antivirale et d’un vaccin spécifiques, la principale stratégie de traitement est similaire à celle contre le SRAS, soit des soins de soutien complétés par la combinaison d’antibiotiques à large spectre, d’antiviraux, de corticostéroïdes et de plasma de convalescence. Les médicaments utilisés pour le SRAS ont des effets secondaires parfois graves et ne sont pas forcément efficaces contre le Covid-19.

Suite à l’épidémie de SRAS en 2003 en Chine, de nombreuses études ont été menées sur les traitements de la MTC. Dans une étude clinique chinoise contrôlée, le traitement complémentaire par MTC a entraîné une nette amélioration des symptômes et freiné l’évolution de la maladie. Mais une analyse critique serait utile pour confirmer ses effets bénéfiques. Néanmoins, les plantes utilisées dans la MTC restent une source riche pour l’identification de nouveaux agents thérapeutiques.

 

Selon des expériences sur le terrain, la plante entière serait plus efficace que l’artémisinine car elle contient d’autres principes actifs efficaces. (Image : Wikimedia / Pau Pámies Grácia / CC BY-SA)
Selon des expériences sur le terrain, la plante entière serait plus efficace que
l’artémisinine, car elle contient d’autres principes actifs puissants.
(Image : Wikimedia / Pau Pámies Grácia / CC BY-SA)
 

L’Artemisia annua, Qinghao en chinois

Parmi celles-ci il y a l’Artemisia annua, ou absinthe chinoise (en chinois : Qinghao (青蒿) ou duang hua hao 黄花蒿), déjà utilisée contre la malaria aussi nommée paludisme dont les symptômes sont : une anémie sévère, une insuffisance rénale aiguë, des œdèmes pulmonaires aigus, des changements dans les anticorps érythrocytaires pouvant provoquer des thromboses vasculaires. C’est pourquoi les médicaments anti-paludisme aident dans le traitement contre le coronavirus.

Ge Hong (284–363) était un alchimiste, un médecin et un maître taoïste chinois. Il écrivit dans son traité sur la médecine Baopuzi « prendre un bouquet de qinghao à faire tremper dans deux sheng (2 × 0,2 l) d’eau puis essorer et boire le jus dans son intégralité ». L’extraction de la plante à froid peut produire une émulsion propice à l’extraction de l’artémisinine. Ce sont les parties aériennes d’Artemisia, en particulier les sommités fleuries, qui contiennent le plus d’artémisinine.

La plante a été administrée selon le protocole officiel de la MTC uniquement dans les cas d’atteintes pulmonaires modérées à sévères, en association avec un traitement conventionnel.

L’artemisia annua n’est pas la seule plante utile dans le paludisme. L’artemisia absinthium (utilisée durant la colonisation de l’Algérie), l’artemisia afra (une plante indigène utilisée en Afrique) et l’artemisia apiacea (utilisée en Chine) sont aussi efficaces, car la plante contient d’autres principes actifs contre le paludisme.

Selon l’ONG Française La Maison de l’Artemisia, les autorités sanitaires chinoises ont annoncé dans un article publié en mars dernier que « pour 90% des cas positifs au Covid-19, elles ont administré de l’Artemisia annua (Qing Hao) en traitement complémentaire dans le cas de syndromes pulmonaires modérés ».  « Il est possible que ce traitement complémentaire ait contribué à endiguer l’épidémie en Chine ? », d'après La Maison de l’Artemisia. 

Cette plante est interdite en France et en Belgique mais pas en Suisse, au Canada ou en Allemagne entre autre. Cependant, cette plante annuelle, pouvant atteindre 1,5 m de haut, peut être semée dans un grand pot sur un balcon ensoleillé dans une terre pauvre et elle nécessite peu d’eau. Elle est plus efficace quand elle est fraîche, alors avoir une plante chez soi peut être utile.

Source:  Traditional Chinese Medicine in the Treatment of Patients Infected with 2019-New Coronavirus (SARS-CoV-2): A Review and Perspective

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