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Tradition. Hanyi Jie : la fête du vêtement d’hiver

CHINE ANCIENNE > Tradition

La fête du vêtement d’hiver est une fête traditionnelle chinoise (illustration). (Image : Labour et Tissage, peint par Chen Mei, Dynastie Qing (清朝, 1644 – 1912), Musée national du Palais, Taipei / @CC BY 4.0)
 

La fête du vêtement d’hiver est une fête traditionnelle chinoise célébrée le premier jour du dixième mois du calendrier lunaire. On pense qu’elle trouve son origine dans la dynastie des Zhou(周朝,1600 – 771 av. J.-C. . Comme son nom l’indique, il s’agit d’une fête qui permet d’offrir en sacrifice des vêtements d’hiver aux membres de famille décédés.

En Chine, cette journée est également une occasion pour inculquer aux enfants les valeurs de la piété filiale. Ce jour-là, les parents racontent avec respect aux enfants l’histoire de leur famille et de leurs ancêtres et rendent hommage à ces derniers en les remerciant pour leur bonté envers la descendance.

Sous la dynastie Zhou, le premier jour du dixième mois du calendrier lunaire était le jour du sacrifice, un grand festival de sacrifices était organisé ce jour-là. Le Livre des Rites (Li Ji. Yue Ling), décrit les scènes de sacrifices sous la dynastie Zhou, au cours desquelles les empereurs sacrifiaient des animaux sur un autel en l’honneur des divinités. Chaque année, comme les températures baissaient fortement à partir de ce jour, l’empereur récompensait également les paysans et annonçait le nouvel horaire de travail et de repos. Pendant la dynastie Tang, les femmes fabriquaient des vêtements d’hiver pour leurs maris partis à la guerre. Lorsque Zhu Yuanzhang est devenu empereur à Nankin au début de la dynastie Ming, il a effectué la cérémonie de « remise des vêtements » le premier jour du dixième mois du mois lunaire pour montrer son obéissance au Ciel, et a donné aux courtisans des soupes chaudes de haricots rouges et de riz gluant fraîchement récoltés.

Aujourd’hui, dans l’opéra de Kunshan, une pièce intitulée Meng Jiang Nu envoie des vêtements d’hiver à son mari raconte l’histoire d’une femme de la dynastie Qin, qui envoie à son mari des vêtements d’hiver.

 

Pendant la dynastie Tang, les femmes fabriquaient des vêtements d’hiver pour leurs maris partis à la guerre. (illustration). (Image : Labour et Tissage, peint par Chen Mei, Dynastie Qing (清朝, 1644 – 1912), Musée national du Palais, Taipei / @CC BY 4.0)
Pendant la dynastie Tang, les femmes fabriquaient des vêtements d’hiver pour leurs maris partis à la guerre. (illustration). (Image : Labour et Tissage, peint par Chen Mei, Dynastie Qing (清朝, 1644 – 1912), Musée national du Palais, Taipei / @CC BY 4.0)
 

La légende dit que pour construire la Grande Muraille, le premier empereur Qin avait recruté des hommes forts dans tout le pays. La famille Wan de la ville de Suzhou, avait un fils unique nommé Wan Xiliang. Monsieur Wan ne pouvait pas supporter l’idée que son fils fasse des travaux forcés, alors il lui a dit de s’enfuir la nuit. Un soir, Wan Xiliang s’est enfui et s’est faufilé à l’intérieur d’un grand manoir dont le propriétaire, du nom de Monsieur Meng, avait une fille nommée Meng Jiang Nu. Elle se trouvait dans le jardin ce soir-là et a fait la connaissance de Wan Xiliang. Ils sont ensuite tombés amoureux et plus tard se sont mariés avec bonheur.

Le mariage est censé être un événement heureux, mais l’identité de Wan Xiliang a malheureusement été divulguée car il était recherché pour désertion. Quelques jours après le mariage, le gouvernement a arrêté Wan Xiliang et l’a contraint à travailler à la construction de la Grande Muraille. Wan Xiliang était épuisé et incapable d’endurer ce travail de construction, il est mort en quelques jours. Le premier jour du dixième mois du calendrier lunaire, il faisait très froid. Meng Jiang Nü a fait un long voyage jusqu’à la Grande Muraille pour apporter à son mari des vêtements d’hiver, mais elle a appris que Wan Xiliang était mort et que son corps était enterré sous la Grande Muraille. Meng Jiang Nu a pleuré pendant trois jours et trois nuits, ce qui a ému le ciel et la terre, provoquant l’effondrement de la Grande Muraille et révélant le corps de Wan Xiliang sous la muraille. Meng Jiang Nü a alors offert des offrandes à son mari et a recouvert son corps de ses vêtements.

Traduit par Jessica Wang

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