Invité sur le plateau des Grandes Gueules le 2 mai pour faire la promotion de son nouveau livre Un maire ne devrait pas faire ça, Robert Ménard est revenu sur son expérience à la tête de la municipalité biterroise. L’occasion pour le maire de Béziers de fustiger les moralisateurs et les bien-pensants de tout poil.
Ce jeudi, le co-fondateur de Reporters sans frontières (RSF) était l’invité du Grand Oral, l’émission présentée par Alain Marshall et Olivier Truchot sur RMC.
L’édile était venu faire la promotion de son dernier livre dans lequel il revient notamment sur son élection à la tête de la mairie de Béziers en 2014 et l’accueil lui ayant été réservé par l’équipe municipale précédente. Un ouvrage dans lequel Robert Ménard fustige également le comportement des représentants de l’État et celui des élus de l’opposition, qui n’auront cessé selon lui de lui mettre des bâtons dans les roues et de tout faire pour l’empêcher de mener à bien son action au service des Biterroises et des Biterrois.
L’ancien journaliste y dénonce aussi l’attitude de la presse locale, jugeant ses ex-confrères, «pour la plupart sans vraie curiosité, répétant à satiété les mêmes poncifs, se donnant toujours le beau rôle, sûrs de leur valeur».
«Une presse offensive» qu’il n’hésite d’ailleurs pas à qualifier de partisane : «L’agglomération de Béziers les arrose d’argent public. Ils lui en sont redevables et écrivent comme il convient. […] On aurait presque envie d’envoyer ces journalistes en stage en Arabie Saoudite ou en Chine pour qu’ils comprennent ce qu’est une véritable atteinte à la liberté d’expression.»
Ce jeudi, sur le plateau des Grandes Gueules, Robert Ménard a redit toute son indignation vis-à-vis du petit monde politico-médiatique, dont il condamne l’hypocrisie et les leçons de morale.
«C’est ça que je ne supporte plus : cette espèce de moraline à quatre sous»
Interrogé par Marie-Anne Soubré, avocate de formation et chroniqueuse des GG, le maire de Béziers est notamment revenu sur le sujet de l’immigration, évoquant les enfants de troisième ou de quatrième génération d’immigrés qui «veulent encore moins vivre comme il est convenu de vivre dans ce pays» et dont les rapports avec la République françaises seraient «bien plus rudes» que ceux de leurs aïeux.
«Encore une fois, allez voir les gens, discutez ! Je suis confronté à ça tous les jours. Ce que je ne supporte plus, ce sont les gens qui viennent me faire une leçon de morale et en même temps qui ne mettent pas leurs enfants dans l’école du quartier parce qu’ils ne veulent pas de cette immigration-là. C’est ça que je ne supporte plus : cette espèce de moraline à quatre sous», a expliqué M. Ménard à la chroniqueuse.
Et l’élu héraultais de dénoncer l’hypocrisie de «ces types» qui viennent lui expliquer qu’ils sont «absolument pour l’immigration», alors qu’ils «n’iront jamais vivre dans un quartier d’immigration».
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