L’intelligence artificielle a fait son apparition dans la deuxième moitié du XXe siècle, pour être présentée officiellement en 1956, par le collège de Dartmouth des USA, comme un atout scientifique des temps modernes.
Dès cette époque, l’intelligence artificielle (IA) sera définie, comme un ensemble de : « théories et techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence. » Selon le site siecledigital.
C’est en 1962 que le mot informatique est créé par Philippe Dreyfus, professeur d’informatique à l’Université de Harvard, qui va assembler les deux vocables de la langue française : information et automatique, pour donner naissance à cet outil largement répandu à travers le monde.
La loi de Moore, relative à la puissance des ordinateurs, va permettre en 1999/2000 d’exploiter l’intelligence artificielle en matière médicale, pour recueillir des données et faire avancer la science.
Il faut préciser que si l’ordinateur a été inventé pour calculer, stocker et gérer une grande quantité d’information, l’IA pour sa part est un concept beaucoup plus large. Elle désigne selon l’université de Carnegie Mellon « la capacité de concevoir et fabriquer des ordinateurs avec des comportements, qui jusqu’alors, semblaient être l’apanage de l’intelligence humaine. » Selon le site itsocial.
Actuellement, beaucoup de questions se posent sur l’IA, et les films de sciences fictions qui présentent, des scénarios plus ou moins réalistes, de robots capables d’acquérir une conscience humaine et détruire l’humanité, sont dans les mémoires et interrogent.
Une question se pose : l’IA pourrait-elle détruire l’homme ?
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
Il s’agit d’un concept de haute technologie pour la production et l’organisation de données massives. C’est une question qui suscite de nombreux débats au sein de la communauté scientifique. Certains y voient des apports positifs et d’autres négatifs pour le développement de notre société actuelle.
Pour Christine Kerdellant, auteur de l’ouvrage Dans le Google du Loup, « l’intelligence artificielle est l’intelligence des machines. C’est leur capacité à raisonner, à prendre des décisions. Autrefois, nous avions des calculettes, elles étaient meilleures que nous pour faire des calculs, et ce n’était pas de l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, nous avons l’intelligence artificielle qui, dans le domaine de la santé par exemple, est capable de faire des corrélations entre un médicament que vous aviez pris il y a 10 ans et la maladie que vous avez aujourd’hui. La machine peut donc rechercher des données, apprendre des choses, s’améliorer en permanence et trouver des corrélations qu’on n’aurait pas imaginé nous autres humains ». Selon l’émission C’est dans l’air.
John McCarty, le père de l’IA, définit ce concept comme « la construction de programmes informatiques qui s’adonnent à des tâches qui sont, pour l’instant, accomplies de façon plus satisfaisante par des êtres humains, car elles demandent des processus mentaux de haut niveau tels que : l’apprentissage perceptuel, l’organisation de la mémoire et le raisonnement critique » Il s’agirait d’un système de traitement automatique qu’on appelle intelligence et qui va auto-apprendre.
Actuellement, l’intelligence artificielle s’immisce partout. On la retrouve dans nos maisons, au travail, dans la rue. Elle s’introduit discrètement et efficacement dans toutes les étapes de la vie de l’homme : nos smartphones, nos équipements ménagers, les outils audiovisuels, les ordinateurs, etc…La chercheuses du CNRS-LIMSI, Laurence Devillers, avoue d’ailleurs « mettre dans ses machines de l’intelligence émotionnelle, de l’affect », et pourtant elle précise que les ordinateurs et robots ne sont pas pourvus de sentiments et n’ont pas de conscience. Elle rappelle que « la machine synthétise les choses et comprend pas ».
L’intelligence artificielle une solution de développement pour l’humanité
L’intelligence artificielle représente une vraie chance pour les pays développés, car elle permet d’améliorer les problèmes de productivité et contribue largement à une diffusion des connaissances. Son domaine d’intervention constitue un panel d’informations dont l’homme ne peut plus se passer.
L’apport de l’intelligence artificielle dans les entreprises est considérable. Elle optimise la production des sociétés, améliore les performances commerciales, bonifie la relation client et offre une meilleure qualité au travail.
Depuis quelques années, les scientifiques apprennent aux robots à détecter les émotions humaines, par un programme dénommé « informatique émotionnel ». La machine à partir de certaines données liées au gestuel, à la voix, au regard, va détecter la colère ou le stress chez un humain. Nous savons que les humains trichent avec leurs émotions et les dissimulent. Le robot lui, pourra dresser un bilan exact de l’état émotionnel de son interlocuteur. Ainsi, grâce à cette avancée technologique, l’IA est capable de comprendre les émotions entre humains.
Les rapides progrès de la robotique annoncent-ils une nouvelle ère de machines capables d’apprendre par elles–mêmes ?
L’intelligence artificielle représente-t-elle un danger pour l’homme ?
Il convient de rappeler que l’intelligence artificielle est l’apanage des GAFA, qui sont les entreprises internet les plus puissantes au monde : Google, Apple, Microsoft, Facebook et Amazon. Ces firmes possèdent un pouvoir financier considérable, qui dépasse celui de leur État.
Précisons que la Chine avec la 5G et des géants comme Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi, cherche à prendre le contrôle du marché de l’intelligence artificielle. Pékin souhaite que la Chine devienne le leader mondial de l’IA en 2030. Pour ce faire, des milliards de dollars sont investis sur les bases de données. Mais actuellement, ce sont les Etats-Unis qui sont leader dans l’Intelligence artificielle.
Pékin souhaite que la Chine devienne le leader mondial
de l’intelligence artificielle en 2030. Mais actuellement ce
sont les USA qui sont les leaders dans le monde.
(Image : DrSJS / Pixabay)
Les GAFA, ces géants du web, ont depuis quelques années, amélioré les systèmes d’analyse et de compréhension des données. Le directeur de marketing d’Expertmarker, Martin Rugfelf, spécialisé en logiciels d’intelligence artificielle, explique que « l’intelligence artificielle consiste à créer des systèmes informatiques qui allient les capacités de stockage, recherche et synthèse d’un ordinateur, à ce qu’il y a de meilleur dans l’intelligence humaine, à savoir nos facultés de compréhension et de raisonnement ». Selon La Tribune.
On est donc arrivé au stade, où la programmation ne porte pas uniquement sur des tâches spécifiques, mais sur la capacité pour l’IA d’apprendre à apprendre de ses erreurs, comme l’humain sait le faire. Les GAFA ont construit cette technologie pour traiter les données beaucoup plus rapidement et efficacement.
Dans ce contexte, cet outil technologique de haute performance, peut devenir un bien ou un mal, selon ce que l’homme en fait. On sait par expérience, qu’il y aura toujours quelqu’un, qui arrivera à braver les limites de la protection de l’homme, imposées par la législation de la robotique. Et c’est en cela que c’est dangereux.
Les GAFA ont construit l’Intelligence artificielle pour traiter les données beaucoup
plus rapidement et efficacement. Mais cet outil peut devenir un bien ou mal, selon
ce que l’homme en fait. (Image : Simon Steinberger / Pixabay)
Dans son cadre positif, l’intelligence artificielle touche tous les domaines de la vie courante et améliore les conditions de vie de l’homme. En revanche, sur son aspect négatif, elle représente une rupture avec l’homme, en raison de son système d’intrusion dans la vie privée et de l’humanisation des machines, capables d’imiter la réciprocité des relations humaines.
Nul doute, que la capacité des machines dépasse celle des humains en matière de gestion de données. Les scientifiques nous disent tous que l’IA n’a pas de conscience, donc elle n’a pas l’intelligence humaine. C’est ce qui rassure la communauté scientifique, mais ce n’est pas le cas de tous, car les plus sceptiques, pensent qu’il n’est pas exclu qu’elle puisse y parvenir dans quelques années et vraisemblablement dans une dizaine d’années.
Une question se pose : l’IA pourra-t-elle remplacer un jour les scientifiques ? Selon le site maddyness. On constate aujourd’hui, que grâce à l’intelligence artificielle les scientifiques ont changé leur manière de travailler : ils n’interviennent plus désormais qu’en bout de chaîne.
Doit-on combattre l’intelligence artificielle ?
Il faut savoir que le cerveau de l’homme est un « réseau de près de cent kilomètres de vaisseaux sanguins et de deux cents milliards de cellules, le tout pesant à peu près un kilo et demi ». Selon Forbes.
Dans le cerveau humain tout commence par le contact entre deux cellules. Mais une seule cellule peut réaliser cinq mille contacts et en multipliant ce chiffre par les deux cents milliards de cellules de notre cerveau, on arrive avec notre intelligence à gérer un million de milliards d’interactions. (Image : Gerd Altmann de Pixabay)
Dans le cerveau humain si puissamment organisé, tout commence par le contact entre deux cellules. Mais une seule peut réaliser cinq milles contacts et en multipliant ce chiffre par les deux cents milliards de cellules de notre cerveau, on arrive avec notre intelligence à gérer un million de milliards d’interactions.
Mais le cerveau c’est aussi : des sentiments, des émotions, la prise en compte des interactions de la vie familiale, professionnelle, sociale. Certains disent qu’il s’agit de l’esprit ou de l’âme. Et là, il est difficile de reproduire cette conscience analytique et critique avec l’IA, du moins le pense-t-on.
Face à cette technologie de pointe qui suscite la convoitise des GAFA, dans la recherche accélérée d’une intelligence suprême, pour devenir les maîtres du monde, la question du futur de l’homme se pose avec acuité. Cette interrogation existe non seulement au niveau du travail, mais aussi dans la reconversion de l’homme et bien entendu sur une possible dominance de la machine sur l’homme.
La Commission européenne, dès le mois de février 2020, a dévoilé son désir de réguler le vaste marché de l’intelligence artificielle. Pour elle c’est un formidable marché d’avenir qui requiert des mesures de précautions et de protection des données publiques, industrielles et commerciales, des pays.
Bruxelles pense faire des propositions de loi pour encadrer l’usage de « cet or blanc » de l’avenir. « Car l’Europe est la première puissance industrielle au monde et contrairement aux Etats-Unis, elle n’a pas délocalisé à tout-va hors de son territoire. Elle dispose donc avec les données générées par l’industrie d’un trésor à exploiter ». Selon RTS.
Il faut préciser qu’en dépit de tous les avantages apportés par l’IA, l’Association Française Contre l’Intelligence Artificielle (AFCIA), donne des arguments qui portent à réflexion et ne laissent pas indifférents. Elle affirme avec justesse que la « course folle vers l’imitation du cerveau humain grâce aux machines, comporte des risques démesurés ».
Cédric Sauviat, Président de cette association et Polytechnicien, estime que « la phase de techno-béatitude que nous traversons, empêche de voir les dangers qui arrivent ». Il précise à cet effet que remplacer l’homme par la machine « nuira in fine à la réalisation de soi. L’homme est à la mesure de toute chose. On sait que l’homme est égoïste ingrat et cruel, à commencer par les philosophes eux-mêmes. Mais c’est parce que le sens de la vie est un combat de l’homme contre lui-même. C’est justement parce que rien n’est facile que nous avons besoin des autres et que nous construisons des sociétés avec des règles ». Selon usbeketrica.
Ainsi, considérer les robots comme l’aboutissement de la technique et de l’intelligence suprême, une intelligence sans enveloppe charnelle, composée de circuits et de systèmes électriques, n’est pas une fin en soi. L’intuition, la conscience, les émotions, la critique, sont les spécificités du cerveau humain, et ces éléments ne peuvent être transférés à une machine.
Essayer de recréer l’homme par toutes sortes de techniques a toujours conduit à un échec et des dérives, pour celui qui veut jouer à Dieu.
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